Le débrief: Victoire écrasante du "vieux". 93 à 3…

Henri Konan Bédié est réélu à la tête du PDCI
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Le débrief: Victoire écrasante du "vieux". 93 à 3…

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Le 12e congrès du Pdci a pris fin, dimanche. Sur une victoire d’Henri Konan Bédié. Une victoire écrasante, peut-on ajouter. Vu les résultats du vote: 93,29% contre 3,29% et 3%, respectivement pour Alphonse Djédjé Mady et Kouadio Konan Bertin dit Kkb. Ainsi donc le « vieux », frappé par la limite d’âge avant l’ouverture du congrès, a gagné. C’est un triomphe qui peut avoir plusieurs explications. Des hypothèses que chacun pourra analyser pour bâtir sa propre opinion.

La première hypothèse, c’est que M. Bédié n’est pas si vieux que ses adversaires le pensaient. Il reste opérationnel pour son parti. Il a des idées qui ont non seulement séduit un certain nombre de hauts cadres mais qui sont surtout partagées par la quasi-totalité des militants à la base. Le « vieux » serait donc un « vieux-jeune », un vieux à l’esprit jeune et rénovateur.

La deuxième hypothèse, c’est que les adversaires de M. Bédié n’avaient aucun autre programme de conquête et de gestion du parti que de dire qu’il était trop vieux et forclos. Dans ce cas, les militants auront donc voté M. Bédié par défaut. A défaut d’avoir mieux. Aussi auront-ils trouvé les adversaires de M. Bédié « jeunes-vieux ». C’est-à-dire jeunes mais déjà dépassés par les défis du moment et ceux à venir.

La troisième et dernière hypothèse, c’est que le scrutin a été marqué par une « technologie électorale » imparable pour les adversaires de M. Bédié. En d’autres termes, ils ont été victimes d’un système ultra verrouillé du début à la fin. Des préparatifs à la proclamation des résultats.

La synthèse: mais qui étaient les adversaires de Henri Konan Bédié ? L’un était le secrétaire général du parti et l’autre le président des jeunes du parti. Théoriquement, le premier était le chef d’orchestre général et le second était le chef d’orchestre au niveau des jeunes.

Les deux ont plus de dix ans de gestion, aux côtés du « vieux », à organiser le parti et à organiser les jeunes. Apparemment, ils ont accompli leurs tâches sans pouvoir maîtriser la gestion du système. Ils ont travaillé pour le parti sans pouvoir en connaître la clé, chacun à son niveau. Il faut en tirer les leçons. Pour les fois prochaines.

Que cette semaine vous comble de succès ! Toutes et tous, chers lecteurs.



Barthélemy KOUAME

barthelemy.kouame@fratmat.info