Le débrief: Amadé Ouérémi ! Et réactions

Fin de parcours pour Amadé Ouéréri
Fin de parcours pour Amadé Ouéréri
Fin de parcours pour Amadu00e9 Ouu00e9ru00e9ri

Le débrief: Amadé Ouérémi ! Et réactions

Le débrief:  Amadé Ouérémi ! Et réactions

The last, but not the least. L’arrestation d’Amadé Ouérémi, samedi, fait partie des faits qui ont bouclé la semaine. Mais ce n’est pas le moins important. Bien au contraire. C’est l’information du moment. Cela a fait le buzz sur la toile et sur le mobile. En attendant que la presse imprimée n’en fasse des lignes et des colonnes.

Les réactions sont très nombreuses et variées. Il y a ceux qui sont tout simplement heureux. Se félicitant de l’arrestation d’un « bandit », d’un « hors-la-loi », voire d’un « rebelle », qui défie l’autorité de l’État depuis une dizaine d’années. Il y a ceux qui s’interrogent sur « ce que ce monsieur a fait » pour être mis aux arrêts. Il y a aussi ceux qui pensent que « c’est du cinéma » et qu’« Amadé Ouérémi a été affecté à d’autres fonctions ».

Pour la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), le gouvernement fait là « un pas vers une justice équitable ». Mais il y a ceux qui pensent que le gouvernement a pris le temps nécessaire pour traiter un sujet « délicat et sensible ». On se souvient que lors de sa récente conférence de presse, le Premier ministre Kablan Duncan avait réitéré l’appel du gouvernement à tous ceux qui occupent illégalement des forêts. En face, il y avait comme un homme déterminé à aller jusqu’au bout…Vendredi, un quotidien national, rapportant des propos prêtés à M. Ouérémi, titrait en effet: « si on nous attaque, je serai sans pitié ».

Des propos dont est capable Amadé Ouérémi. A en croire notre défunt confrère Doua Gouly qui a investigué sur le dossier. En relevant par des mots sans voile ce que l’homme représentait. En décrivant aussi la grande prudence de l’État. Une prudence que d’aucuns qualifiaient même de peur.

Malheureusement, Doua Gouly, « le chef Digui », n’aura pas eu l’occasion d’écrire l’épilogue de cette histoire. Au moment où la force publique mettait fin au « règne » d’Amadé Ouérémi, l'on conduisait notre confrère à sa dernière demeure. On ne peut pas ne pas avoir une pensée pieuse pour celui qui a eu le courage d’écrire pour tous des « vérités » sur Amadé Ouérémi. Alors même que certains présentaient ce chef milicien comme un allié du pouvoir actuel.

Dans tous les cas, « l’Ouest peut respirer à nouveau », pense-t-on. On ne peut pas en dire autant pour les universités qu’on croyait pourtant réhabilitées. Lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en personne, s'est fait hué par des étudiants en colère contre un présumé détournement.

Les faits ont été décrits par le ministre Ibrahima Cissé « Bacongo » lui-même. Le jeudi, une bagarre entre étudiants au campus de Cocody a fait plusieurs blessés. Le lendemain, l’université sœur d’Abobo-Adjamé a été contaminée, avec au moins un blessé. Il y a de quoi à craindre le cycle de violences connues au début des années 2000.

Rien qu’à y penser, « Cela coupe notre courant », pardon, « cela coupe notre cœur ». En fait, on s’est laissé entraîner dans la coupure quasi-générale d’électricité du mercredi 15 mai, au soir. Selon la Cie, c’était à cause d’un « incident technique ».

Bonne semaine, sans incident, à toutes et à tous !

Barthélemy KOUAME

barthelemy.kouame@fratmat.info