Afin de pérenniser la réflexion prospective dans le pays, le gouvernement, par le biais du ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, a entrepris de conduire une réflexion approfondie sur l’avenir du pays et des générations futures, à travers la réalisation de la quatrième étude nationale prospective Côte d’Ivoire 2040 (Enp CI 2040). Les résultats préliminaires de cette étude ont été présentés, jeudi, à Abidjan, par le secrétaire général du Bureau national de la prospective et de la veille stratégique.

Pokou Koffi a profité de l’occasion pour consulter la société civile en vue de prendre en compte ses aspirations. Face à ces acteurs, il a expliqué qu’il s’agit de déterminer la vision stratégique que le pays souhaite et d’éclairer l’action publique dans le temps et dans l’espace. En effet, l’étude vise à favoriser un dialogue social sur les problèmes structurels majeurs afin de rechercher un consensus autour du futur et à élaborer un cadre d’intervention de tous les acteurs du développement, y compris les partenaires extérieurs. Avant son terme, plusieurs acteurs ont reconnu que les résultats, au plan technique, sont prometteurs.

La première étape (constitution de la base de données) de la phase exploratoire, commencée en 2007, a permis de faire le bilan diagnostic des études nationales prospectives antérieures. Les conclusions de ce bilan diagnostic ont déjà été présentées. Elles ont permis d’une part, de disposer d’informations actualisées à travers une mise à jour de l’analyse de la situation dans les principaux secteurs de la politique nationale de développement : économie, immigration, culture, politique, aménagement du territoire, démographie, etc. Cette étape a aussi enregistré la réalisation d’une étude portant sur les conditions du développement durable de la Côte d’Ivoire et présenté une liste de dix conditions à satisfaire.

« Cette enquête a permis de recueillir les opinions, les désirs et les souhaits des populations concernant les orientations générales du pays sur les questions d’intérêt national », s’est félicité le secrétaire général. Mais,  M. Koffi a exhorté ses compatriotes à se débarrasser des « vilains sentiments » et s’engager résolument vers le progrès. Au niveau opérationnel, il a, par exemple, insisté sur la nécessité de créer les conditions d’une industrialisation forte. « Il nous faut être capable de transformer nos matières premières, diversifier les richesses et mettre sur le marché des produits de qualité », a-t-il dit.  

Lanciné Bakayoko