Fiscalité: La DGI dénonce "le désordre" dans le secteur des transits
Fiscalité: La DGI dénonce "le désordre" dans le secteur des transits
Le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire (Dgi), Pascal Abinan, a dénoncé ce mercredi à Abidjan-Cocody "le désordre" qui s'est développé dans le secteur des transits depuis la période post-crise. C’était lors d’une réunion de travail avec les transitaires exerçant sur le territoire ivoirien.
" Étant l’intermédiaire entre l’importateur et les services des impôts, nous constatons trop de déperdition dans le milieu", a révélé M. Abinan. Avant de souligner que cette situation doit cesser.
Pour lui, un pays moderne ne peut pas s’accommoder à ce type de situation. " Ce sont des comportements quine doivent plus exister", a-t-il lancé à l'endroit des transitaires.
Pascal Abinan a expliqué que les problèmes qui ont cours dans le milieu des transitaires sont de plusieurs ordres.
" Ily a des transitaires qui n’existent que de nom ou qui prêtent leur agrément. D’autres changent d’appellation pour échapper aux régimes fiscaux", a-t-il révélé. Avant d'ajouter que certains sont à la fois transitaires et importateurs.
Selon lui, très souvent " la déclaration du prix des marchandises en douane est contraire au prix sur le marché". C'est pourquoi, il a tenu à lancer un ferme avertissement à ceux des transitaires qui encouragent cette situation.
"Nous voulons aller à l’émergence en 2020. Qui dit émergence, dit aussi transparence et excellence. Ce qui n’exclut pas des contrôles fiscaux intensifs à tous les niveaux'', fait-il remarquer.
Selon le premier responsable des impôts, les marchandises qui sont sorties par les transitaires sont suivies par leurs services par l’entremise des douanes. " S’il s’avère que l’importateur réussit à faire sortir une marchandise et disparaît par la suite, c'est le transitaire qui endosse la responsabilité", a-t-il averti.
Réagissant aux propos du directeur général des impôts, le président du syndicat national des transitaires de Côte d’Ivoire, Noël Koffi Konan, a marqué son étonnement sur la "grande déperdition" sur les marchandises.
Il a, cependant, affirmé que les transitaires sont disposés à tout contrôle. Et d’ajouter: "Nous souhaitons un cadre permanent de rencontre" pour améliorer le fonctionnement du secteur.
Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info