Filières anacarde et coton : Le gouvernement veut garantir 60% du prix caf aux producteurs

Petit à petit, l’or blanc revient à la surface.
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Filières anacarde et coton : Le gouvernement veut garantir 60% du prix caf aux producteurs

Les filières anacarde et Coton vont connaître, dans les jours à venir, de profondes réformes. Et ce, depuis la production, en passant par la collecte, la commercialisation, la transformation, pour aboutir à l’exportation. L’objectif visé par le Président Alassane Ouattara, initiateur de cette profonde réforme, est de faire en sorte que 60% du prix caf revienne aux producteurs sur le terrain.
Pour M. Coulibaly Minayaha, directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, qui a ouvert, hier, à l’hôtel Le Président de Yamoussoukro, les travaux techniques de l’atelier de validation du document d’opérationnalité de la réforme de ces deux filières, il s’agit désormais de faire en sorte que ces deux spéculations, en zone de savane, soutiennent l’économie nationale, au même titre que le binôme café-cacao en zone forestière. Aussi a-t-il souligné que sur instruction du Président de la République, cette réforme doit prendre en compte la santé et le bien-être des producteurs.
Au corps préfectoral et aux élus locaux venus des zones de production de ces deux spéculations, M. Coulibaly Minayaha leur a demandé d’assurer la coordination par leur implication personnelle, afin que cette réforme qui s’inscrit dans le cadre du Programme national d’investissement agricole (Pnia), permette aux filières anacarde et coton, de rebondir. Il a, en outre, invité les acteurs à opérer un changement de mentalité afin d’épouser la nouvelle conjoncture. Car il s’agit, a-t-il insisté, d’optimiser les profits et non de les maximiser au détriment du monde paysan.
Sanogo Malamine, directeur exécutif de l’Areca, qui a présenté les axes stratégiques de cette réforme, a révélé que le rendement à l’hectare au niveau du coton, estimé à 1,4t ne cesse de baisser d’année en année, pour se situer aujourd’hui autour de 1t, voire moins. Toute chose qui ne permet plus aux producteurs de tirer profit de leur travail. Une baisse drastique et constante liée au manque d’encadrement des paysans sur le terrain. Les égreneurs qui devraient les encadrer, ne se bornent, selon lui, qu’à leur distribuer des intrants, pour attendre ensuite les récoltes. Depuis la libéralisation donc de ces filières, les producteurs manquent d’encadrement, notamment au niveau de l’alphabétisation fonctionnelle et de l’appui technique pour changer de méthodes culturales. C’est-à-dire leur Permettre de passer de la culture manuelle, à la culture attelée, voire motorisée.

8 sous - commissions constituées
Au niveau des égreneurs, l’absence de zones d’action a engendré selon le directeur exécutif de l’Areca, une sorte d’anarchie en défaveur des paysans. Au niveau des prix d’achat au kg également, de nombreuses insuffisances ont été relevées par Sanogo Malamine. Car le prix du kg était fixé en fonction du coût du dollar du mois de mars. Et tournait autour de 43% du prix Caf, sans jamais atteindre 60%. Autant donc d’insuffisances et de dysfonctionnements que les nouvelles réformes s’attèleront à corriger rapidement afin de faire remonter, non seulement la production au niveau de ces deux matières premières agricoles, mais aussi le prix du kg, afin de garantir un mieux-être au monde rural de la zone centre, où la culture de l’anacarde et du coton est majoritairement pratiquée.
C’est ce matin que le ministre de l’agriculture va ouvrir officiellement les travaux de cet atelier dont l’objectif visé, est de faire valider par les acteurs de la chaîne, le document d’opérationnalité de ces réformes.
Aussitôt après l’ouverture, 8 sous-commissions ont été constituées pour se mettre au travail. Il s’agit des sous-commissions «Commercialisation des noix de cajou; Encadrement et sacherie dans la filière anacarde; Transformation de l’anacarde; Recherche dans les filières coton et anacarde; Organisation des acteurs des filières coton et anacarde; Semences et autres facteurs de production de coton; Encadrement dans la filière coton; Prix d’achat du coton graine».
N’Dri  Célestin