Droit de l’homme: Le gouvernement invité à mener une lutte plus "engagée et cohérente"

 Me Patrick Baudouin, président  d’honneur FIDH
Me Patrick Baudouin, président d’honneur FIDH
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Droit de l’homme: Le gouvernement invité à mener une lutte plus "engagée et cohérente"

Droit de l’homme: Le gouvernement invité à mener une lutte plus "engagée et cohérente"

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) a, dans un rapport rendu public, le mardi 22 octobre, au cours d’une conférence de presse, invité les autorités ivoiriennes à mener une lutte plus « engagée et plus cohérente ». Ce, afin de juger les auteurs des crimes de la crise post-électorale.

Selon son président d’honneur, Me Patrick Baudouin, « les avancées réalisées par la justice ivoirienne sont aujourd’hui insuffisantes pour entrevoir, dans un avenir proche, un grand procès de la crise post-électorale dans des conditions acceptables.»

Me Patrick Baudouin, également responsable du groupe d’action judiciaire de la Fidh, défendant les victimes, a plaidé pour un rééquilibrage des enquêtes et procédures judiciaires. Afin de garantir à toutes les victimes le droit à la vérité, à la justice et à la réparation.

Pour ces défenseurs des droits humains, malgré une volonté affichée du gouvernement, le processus de lutte contre l’impunité est marqué par « l’absence de poursuites des responsables de crimes ayant soutenu Alassane Ouattara pendant la crise. »

C’est pourquoi, ils appellent le gouvernement à renouveler le mandat de la cellule d’enquête nationale tout en lui affectant « du personnel et des moyens ».

Aussi pensent-ils que la décision du gouvernement de ne pas envoyer à la Cour pénale internationale (Cpi) certains hauts responsables suspectés d'avoir commis des crimes lors de la crise post-électorale, l’engage à se donner les moyens d’une justice crédible et équitable.

S’agissant du processus de réconciliation, la Fidh indique, dans ce rapport, que ce processus semble avoir oublié les victimes. Pourtant « leur participation est nécessaire tant pour faire avancer la justice que pour écrire notre histoire commune, qui forment le socle d’une véritable réconciliation nationale.» C’est pourquoi, ils appellent à l’instauration d’un véritable système politique apaisé.

Les ligues membres de la Fidh en Côte d’Ivoire sont le mouvement ivoirien des droits humains (Midh) et la ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho). Ces organisations se sont constituées parties civiles aux côtés de 75 victimes de tous bords liées à la crise post-électorale.


Ouattara Ouakaltio