CPI: Bensouda “confiante’’ en la confirmation des charges contre Gbagbo

CPI: Bensouda “confiante’’ en la confirmation des charges contre Gbagbo

CPI : Bensouda confiante’’ en la confirmation des charges contre Gbagbo

« J'ai confiance dans le fait que les éléments complémentaires que nous verserons, aboutiront à confirmer les charges contre Laurent Gbagbo », a indiqué le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), Fatou Bensouda dans un entretien paru le mercredi 17 juillet dans le journal français l’Express.

Selon Bensouda, la Cpi est très éloignée du champ politique. « Cette cour n'est pas et ne sera jamais une institution politique. Et personne ne doit tenter de la politiser. Qu'il s'agisse de lancer un mandat d'arrêt ou de formuler des charges, c'est sur la seule base des preuves réunies », a-t-elle souligné.

Depuis juin 2012, la juriste gambienne a affirmé que dans le cas ivoirien, qu’aucun présumé ne sera épargné. « J'ai dit, à la suite de mon prédécesseur, que toutes les parties au conflit seraient soumises à examen. Cela demeure vrai », continue-t-elle de soutenir.

Dans sa stratégie sur la Côte d’Ivoire, elle n’entend pas se disperser : « il faut bien partir de quelque part. Commencer nos enquêtes en regardant partout en même temps serait inefficace. Le dossier Gbagbo est le premier en Côte d'Ivoire. Ce ne sera pas le dernier ».

Revenant sur l’ajournement de l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, le 03 juin dernier, elle a exprimé son désaccord quant à la décision prise par les juges de la Chambre préliminaire 1. « Nous ne sommes pas d'accord avec cette décision et nous avons d'ailleurs fait appel (…) Un des juges a considéré que l'accusation a atteint le seuil de preuves requis, les deux autres non. Il ne s'agit ni d'un acquittement, ni d'un rejet complet du dossier, mais d'une demande de preuves supplémentaires », a-t-elle expliqué.

Contestant cette position des deux juges, elle s’est dite confiante quant à la suite du processus. Mais avant, le procureur Bensouda précise : « nos accusations ne reposent pas sur le travail des médias ou sur des textes de blogs. Nous devons conduire des investigations indépendantes et soumettre les preuves aux juges. C'est ce que nous avons fait ».

Depuis novembre 2011, l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo est en détention à la Haye. Il est soupçonné par la Cpi « de meurtres, de viols et autres violences sexuelles, d'actes de persécution et d'autres actes inhumains ». Ces crimes (plus de 3000 morts) auraient été commis pendant la crise post-électorale survenue en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre et le 12 avril 2011.


CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info