Complexe sucrier Ferké 1: Le directeur des plantations assassiné à son domicile

Samedi matin, c’était la consternation au complexe sucrier de la société Sucrerie africaine de Côte d’Ivoire (Sucaf-CI) Ferké 1. Et pour cause, le directeur des plantations dudit complexe, Arsène Kouamé Brou, a été retrouvé mort,dans son salon, en pleine partie de télévision. Un crime crapuleux, pourrait-on le dire.

La gendarmerie et la police de Ferkessédougou alertées, ont fait les constats d’usage avant l’enlèvement et le transfert du corps à la morgue de ladite ville.Mais qu’est-ce qui a pu bien se passer ce petit matin de ce samedi dans la cité des cadres du complexe Ferké 1, pour que le directeur des plantations soit enlevé atrocement de l’affection des siens ? Cette question est sur toutes les lèvres. Mais aucune réponse.

Seules les enquêtes diligentées par la brigade de la gendarmerie de Ferkessédougou pourront situer les responsabilités de cet assassinat.

Selon son épouse, la scène s’est passée très tôt le matin. « Il s’est levé très tôt pour suivre les informations à la télévision comme il en a l’habitude. Quand je me suis réveillée, je suis rentrée directementdans la salle d’eau, et m’apprêter pour aller faire des courses en ville, en prélude à notre voyage sur Abidjan prévu dimanche. C’est alors que la servante est venue m’informer qu’il y a du sang au salon. Je sors et constate que mon mari a été assommé par le crâne, gisant dans une marre de sang », relate, très affligée, Mme Brou qui a fait appeler le médecin de l’entreprise, Dr. Kacou Athanase pour constater les faits.

« C’est aux environs de 7h30 que la servante de Mme Brou est venue frapper à ma porte pour me dire qu’on a poignardé son papa. Je me dépêche sur les lieux et effectivement je vois le corps inerte de M. Brou, aussitôt nous avons alerté la gendarmerie et la police pour les constats d’usage », soutient Dr. Kacou Athanase.

Arrivée sur les lieux du crime, la gendarmerie, dans la recherche des empreintes de l’assassin, fait une découverte hors de la clôture de la villa du défunt: un pilon avec un bout taché de sang. C’est probablement l’arme qui a servi au malfaiteur pour accomplir son forfait.

Le défunt vivait dans sa villa avec son épouse, ses deux enfants, un garçon de 21 ans et une fille d’environ 18 ans  et la fille de maison.

Ce crime crapuleux a fait ajourner la cérémonie de remise d’équipements et de kits scolaires aux établissements scolaires de ce complexe sucrier de Ferké 1, qui était prévue le même samedi, dans l’après-midi. Une manifestation que voulait festive, le directeur des complexes de Sucaf-Ci, Gilles Drouin comme celle organisée, la veille au complexe Ferké 2 et pour laquelle toute la direction  générale de Sucaf-Ci, avec à sa tête Jean Claude Schmidt a été mobilisée.

GERMAINE BONI,

envoyée spéciale à Ferkessédougou