Cas Simone Gbagbo: La Côte d’Ivoire a le droit de ''défier'' la CPI…, selon Bensouda

La procureure de la CPI Fatou Bensouda lors de son passage en Côte d'Ivoire
La procureure de la CPI Fatou Bensouda lors de son passage en Côte d'Ivoire
La procureure de la CPI Fatou Bensouda lors de son passage en Cu00f4te d'Ivoire

Cas Simone Gbagbo: La Côte d’Ivoire a le droit de ''défier'' la CPI…, selon Bensouda

Cas Simone Gbagbo: La Côte d’Ivoire a le droit de ''défier'' la CPI…, selon Bensouda

La procureure de la Cour pénale internationale (Cpi), Fatou Bensouda, a révélé le samedi 20 juillet, que l’État de Côte d’Ivoire a le droit de « défier » l'institution et de faire juger Mme Gbagbo par les juridictions nationales, comme ce fut le cas en Libye. C’était au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Abidjan, aux termes de sa visite en Côte d’Ivoire entamée vendredi.

Toutefois, a-t-elle précisé, « Mme Gbagbo peut être jugée en Côte d’Ivoire, mais les autorités doivent faire une demande à la Cpi ».

Au cours de cette rencontre-bilan avec la presse nationale et internationale, Fatou Bensouda a recommandé aux autorités ivoiriennes d’exécuter dans les plus brefs délais les demandes de coopération. « Cette obligation inclut les mandats d’arrêt et demandes de remise à la cour, émis par les juges de la Cpi dans le cadre de nos enquêtes et poursuites. Cela vaut  pour tout autre suspect dans l’avenir »,  a-t-elle prévenu.

Quant à Laurent Gbagbo, Fatou Bensouda dit être convaincue de la confirmation des charges à son encontre. « Nous avons demandé à faire appel de la décision des deux juges de la Cpi demandant plus de preuves complémentaires. Avec les preuves que nous avons et le travail de notre équipe sur le terrain ici en Côte d’Ivoire, nous sommes confiants que les charges contre M. Gbagbo seront confirmées », a-t-elle indiqué.

Se disant consciente du désir du peuple ivoirien de « voir la justice faire la lumière sur les crimes » de 2010 et ceux de 2002, elle a indiqué que les enquêtes se poursuivent  sur les personnes portant la responsabilité la plus lourde dans les crimes présumés commis par tous les camps.

« Je comprends la frustration de certains devant le rythme de la justice internationale qui paraît lent. Mais il faut laisser la justice faire son travail et prendre le temps voulu pour bien le faire », a-t-elle conclu.


Ouattara Ouakaltio