Automobile: La Sicta engage ''l’uniformisation et l’harmonisation'' de la visite technique

« L’harmonisation et l’uniformisation de la visite technique a permis de réduire la corruption de 70% à la Société ivoirienne de contrôle technique automobile (Sicta) », a révélé ce mercredi 17 avril,Ya Kouassi Émile, directeur général de la Sicta.

C’était à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle station permanente du contrôle automobile de la ville de Dabou qui a coûté 210 millions de FCFA.Le directeur général de la Sicta a indiqué que sa structure a pour objectif, cette année 2013, d’uniformiser et d’harmoniser le contrôle automobile en Côte d’Ivoire. « Il ne faut pas se le cacher, pendant des années, la Sicta a été source de corruption. Il fallait y remédier », a-t-il justifié. C’est pourquoi, dira-t-il, en réduisant l’intervention humaine, on réduit de facto la corruption.

En informatisant et en automatisant le contrôle, c’est désormais la machine qui détermine la valeur d’une défectuosité. Selon M. Ya, cette façon de faire permet de réduire les accidents de circulation et de préserver des vies humaines. Cependant, « lorsque les stations permanentes sont dotées de machines sophistiquées pour déceler les dysfonctionnements, les usagers vont vers les stations périphériques. Là où il y a du matériel au strict minimum pour les vérifications », a-t-il souligné.

Pour y remédier, la Sicta a procédé à l'acquisition de trois bancs mobiles. « C’est le copier-coller des équipements que nous avons dans les stations permanentes », a-t-il soutenu. Dans le contrôle technique avec les nouveaux équipements, il a expliqué qu’au niveau des projecteurs, du ripage, du banc de suspension et de freinage, le contrôle se fait de façon automatique. Hormis les pneumatiques et le bas de caisse qui sont traités de façon visuelle. « C’est donc la valeur qui est prise sur le terrain qui est transmise par wifi ou bluetooth à la base de données », a précisé M. Ya.

Par ailleurs, il a indiqué que le taux de fréquentation des nouvelles stations à Abidjan est autour de 300 véhicules par jour. Et la station de Dabou à un taux de 25 véhicules par jour. En résumé, sur toute l’étendue du territoire, il a soutenu que la Sicta traite en moyenne 1500 véhicules par jour. Le taux de refus, à l’en croire, tourne autour de 32%. « Nous ne traitons que 60% du parc automobile. C’est-à-dire qu’il y a 40% qui ne viennent pas chez nous », a-t-il déploré.

Notons que la Sicta compte 18 stations permanentes, 29 stations temporaires et 3 bancs mobiles. Elle s'est également engagée dans la démarche qualité, selon la norme 9001/2008.

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info