Attaque du directeur de l’Addr : Trois suspects arrêtés

Le capitaine Ouattara Tiorna explique au ministre Paul Koffi Koffi les circonstances de l’attaque menée par les coupeurs de route, le 1er juillet.
Le capitaine Ouattara Tiorna explique au ministre Paul Koffi Koffi les circonstances de l’attaque menée par les coupeurs de route, le 1er juillet.
Le capitaine Ouattara Tiorna explique au ministre Paul Koffi Koffi les circonstances de lu2019attaque menu00e9e par les coupeurs de route, le 1er juillet.

Attaque du directeur de l’Addr : Trois suspects arrêtés

Trois personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque du cortège du directeur de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), Fidèle Sarassoro, ont été arrêtées. L’information a été donnée le 22 juillet, au ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, par le capitaine Ouattara Tiorna, chef d’escadron, commandant de la compagnie de gendarmerie de Ferkessédougou. En route pour Kong, le ministre a fait une escale sur les lieux de cette attaque qui s’est perpétrée le 1er juillet. Elle s’était opérée à une dizaine de kilomètres de la ville de Kong. L’attaque, menée par des coupeurs de route, s’était soldée par la mort d’un gendarme de l’escorte du directeur de l’Addr. L’on avait également déploré deux blessés, a rappelé le capitaine Ouattara Tiorna. Selon l’autorité de la gendarmerie, les trois suspects ont été arrêtés grâce à des ratissages et perquisitions. Ils ont tous été remis aux juridictions de Korhogo.

«L’incident est clos. Notre objectif maintenant, avec les autorités préfectorales est de veiller à ce que ce type de situation ne se produise plus et que nous mettions en place un dispositif costaud pour lutter contre le phénomène des coupeurs de route», a déclaré le ministre à la presse sur les lieux de l’attaque. «Ceux qui ont posé cet acte ne seront pas laissés dans la nature. Nous allons les poursuivre. Justice sera faite», a-t-il promis.

Rassurer les populations  

Quelques minutes après, Paul Koffi Koffi a rencontré autorités administratives, politiques, traditionnelles et populations à la mairie de Kong. Là, il les a rassurées sur la détermination du gouvernement à lutter contre le phénomène des coupeurs de route et le grand banditisme en général. «Nous n’allons pas reculer face aux malfrats. Nous allons les traquer jusque dans leurs derniers retranchements», a-t-il annoncé. «Nous sommes donc venus briser la psychose qu’a causée cette attaque du directeur de l’Addr. N’ayez plus peur de circuler. Allez au champ, voyagez. Le gouvernement a mis en place un dispositif pour lutter contre le phénomène des coupeurs de route», a insisté le ministre.

Par ailleurs, Paul Koffi Koffi a appelé les populations à mettre fin aux incursions qu’elles font dans le Parc national de la Comoé. Il a sifflé la fin du braconnage qui s’y opère. De même, le ministre a annoncé la fin de l’orpaillage clandestin qui se fait dans la zone. En outre, il a instruit son auditoire sur la lutte contre les barrages illégaux que tiennent certains gendarmes, policiers, militaires, douaniers et agents des eaux et forêts. Il a appelé les hommes en armes au respect des 33 barrages autorisés sur le territoire national et à arrêter le racket auxdits barrages. Paul Koffi Koffi a aussi invité les populations à coopérer avec les forces de l’ordre en les renseignant sur la présence de personnes suspectes dans leur localité et en dénonçant ceux qui s’adonnent à des activités subterfuges.

Le préfet de Kong, Mamadou Camara ; le deuxième adjoint au maire, Dembélé Bamory et le chef de canton, Ouattara Asséhou, ont salué les mesures annoncées par l’émissaire du gouvernement pour éradiquer le phénomène des coupeurs de route. Les populations ont indiqué que ce phénomène était en passe de paralyser le commerce, le transport et même la culture des champs. Mais elles se sont dit rassurées par la visite du ministre Paul Koffi Koffi. Elles ont aussi promis leur collaboration avec les forces de l’ordre pour que leur région retrouve sa quiétude d’antan.

Pascal Soro,

envoyé spécial