De l’internet des hommes à l’internet des objets

De l’internet des hommes à l’internet des objets

De l’internet des hommes à l’internet des objets

Il s’ouvre à Abidjan du 6 au 8 octobre une importante rencontre des sommités du monde des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Des ministres de la sous-région, des grands experts et directeurs généraux seront ici à Abidjan pour parler de l’Internet non pas des hommes mais des objets, c’est-à-dire que les Anglais appellent Internet of Things (IoT). Grand sujet qui peut dire beaucoup pour certains et très peu aussi pour d’autres. Il est judicieux d’expliquer ce concept novateur dans le monde des Tic.

D’emblée, il nous paraît important de faire un clin d’œil à l’internet quand bien même cela paraît évident. Ne disons-nous pas que « Les choses simples sont souvent compliquées à expliquer ? » L’internet est ce medium révolutionnaire virtuel qui réussit la prouesse d’interconnecter des ordinateurs et autres terminaux entre eux à travers le monde entier. Que l’on soit en Australie, aux Usa, en Côte d’Ivoire ou en Hongrie, le seul accès au réseau ouvre le monde entier à l’utilisateur.

Les hommes s’en servent pour échanger des informations en différé et/ou en direct. Ces données peuvent être des photos, des messages écrits, des vidéos, des fichiers informatiques, etc. Il suffit d’avoir accès au site internet et l’on peut diffuser ses idées, ses marchandises, etc. Pour être vu à travers le monde si une restriction gouvernementale ou autre structure habilitée n’empêche pas d’y excéder. Et tout ce réseau est construit dans un esprit de liberté absolue d’usage.

Depuis que nous développons et parlons d’internet, l’homme est la pièce maîtresse du jeu. C’est lui qui demande, c’est lui qui enclenche le process, etc. Les choses seront autrement demain si cela ne l’est pas déjà.

Alors pourquoi parle-t-on des objets dans le monde de l’internet ? L'internet des objets est definit parfois comme « un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d’identification électronique normalisés et sans fil, d’identifier et de communiquer numériquement avec des objets physiques afin de pouvoir mesurer et échanger des données entre les mondes physiques et virtuels ». Qu’est-ce à dire ? Désormais l’homme qui jusqu’à présent était au centre des initiatives va être un acteur comme la plupart des objts de son environnement immédiat. Comme le dit Joël de Rosnay, prospectiviste français de renommée mondiale, l’internet sera « mettable ».

Demain, nos objets usuels vont communiquer entre eux et aussi avec nous. Et chaque objet aura son identifiant unique sur le réseau mondial un peu comme un numéro de téléphone et cela permettra à son utilisateur de lui communiquer une action à distance de partout le monde. Exemple : une montre au poignet communiquera avec le médecin de son utilisateur, le matelas donnera, pourquoi pas la variation des constantes biologiques pendant la nuit.  Une voiture qui avertit notre cuisinière pour réchauffer les plats à l’approche de la maison, etc. C’est à juste titre que la rencontre d’Abidjan revêt une importance capitale. L’internet que nous utilisons tous les jours va passer à une autre étape de son évolution. On ne passe pas des hommes aux objets mais les hommes et les objets vont cohabiter dans un monde d’interconnections et d’information généralisées. La Côte d’Ivoire qui chaque jour s’équipe et modernise son réseau de télécommunication, abrite à juste titre cette réunion de décideurs et d’experts. Il est vraiment temps que de telles initiatives sur le continent soient prises et que les Africains ne se laissent pas encore devancer par ces choses qui porteront l’avenir du monde.

 

dodoalexis@gmail.com

DÉALOUÉ DODO ALEXIS

MANAGER SENIOR TELECOM