Cameroun: Ketty, la muse camerounaise de Claude François

L'artiste Ketty Sina
L'artiste Ketty Sina
L'artiste Ketty Sina

Cameroun: Ketty, la muse camerounaise de Claude François

Cameroun: Ketty, la muse camerounaise de Claude François

Claude François est il vraiment mort ? Le doute est permis dès que l'on franchit les portes du Kamukera, un restaurant africain de Paris, sis à deux pas de la bibliothèque François Mitterrand. Officiellement, le chanteur est décédé il y a trente-cinq ans. Et pourtant, il donne l'impression de n'avoir jamais été aussi présent.

A chaque coin du restaurant, le visiteur aperçoit des bustes du « grand homme », des affiches de sa « belle époque seventies » et des disques d'or. Et surtout de grands écrans permettant de le voir danser avec ses mythiques Clodettes.

L'illusion est d'autant plus grande que, dès l'entrée le visiteur est accueilli par Ketty, une accorte Clodette sur laquelle le temps semble avoir très peu de prise. Propriétaire des lieux, elle vient de publier son autobiographie intitulée Je n'ai pas toujours dansé (Editions Yg Publishing).

Elle raconte avec verve son histoire étonnante : d'origine camerounaise, Ketty a grandi au Gabon dans une famille de modestes boutiquiers.

A la suite d'un mariage forcé, elle débarque à Paris afin d'y retrouver ce mari qu'elle ne connaît pas, un Bamiliké (ethnie du Cameroun) tout comme Ketty. Mais elle découvre qu'il a déjà une autre femme dans sa vie... une Française dont elle ignorait jusqu'à l'existence.

Femme battue, Ketty prend l'habitude de s'échapper dans la nuit parisienne. Un soir en boîte, Ketty rencontre Claude François.

Le lendemain, elle est embauchée. Commence alors une vie de faste : « Pour moi, danser ce n'était pas un travail. C'était juste du plaisir. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'arriver en retard.

Claude aurait dû me virer, mais il ne l'a pas fait alors qu'il ne supportait pas les gens qui se comportaient ainsi. Il était sans doute fasciné par ma liberté », imagine Ketty qui reste persuadée que son mentor la protège toujours : « Dans la tradition bamiléké, les ancêtres jettent des regards positifs.

RFI