Réforme de l'Eglise : le pape François nomme un Conseil de cardinaux

Réforme de l'Eglise : le pape François nomme un Conseil de cardinaux

Réforme de l'Eglise : le pape François nomme un Conseil de cardinaux

Ils devront travailler à la révision de la Constitution apostolique «Pastor Bonus» sur la Curie Romaine. En clair, sur un projet pour réformer l'Eglise. Un groupe de huit cardinaux de tous les continents a été constitué ce samedi par le Pape François. Elu il y a tout juste un mois, notamment pour rénover le gouvernement de l'église - termi par les scandales de «Vatileaks» entre autres - et accentuer la collégialité, le souverain pontife était resté discret sur le sujet. Jusqu'ici, le Saint-Père prêchait surtout pour une Eglise plus miséricordieuse, pauvre et missionnaire.

Le bref communiqué du Vatican de ce samedi est pourtant sans détour : le Pape François a nommé ce groupe pour «le conseiller dans le gouvernement de l'Eglise» et  l'aider à réformer sa gestion complexe. La première réunion de travail est fixée du 1er au 3 octobre prochain. Mais le Vatican précise que le pape est déjà en contact avec les huit cardinaux.

Aucun prélat français au sein du Conseil

Les huit cardinaux sont  :
- Deux Européens. Giuseppe Bertello, président italien du gouvernorat de l'Etat du Vatican, c'est-à-dire des organes exécutifs et législatifs de l'État de la Cité du Vatican. L'archevêque de Munich, Reinhard Marx, nommé cardinal par Benoît XVI en 2010.
- Deux Latino-Américains. Francisco Javier Errazuriz Ossa, archevêque émérite de Santiago du Chili. Il a participé au conclave de 2005 et à celui de 2013 qui ont respectivement élu les papes Benoît XVI et François. Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, archevêque hondurien. Ce dernier était considéré par beaucoup comme un successeur très crédible de Benoît XVI.
- Un Américain. Sean O'Malley, cardinal américain, archevêque de Boston. Contre l'avortement, il participe chaque année à des marches organisées par des mouvements pro-vie. Il insiste cependant sur la nécessité d'apaiser le débat.
- Un Indien. Oswald Gracias, l'archevêque de Bombay (Inde).
- Un Africain.  Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (RDC). En 2010, il était considéré par l'hebdomadaire «Jeune Afrique» comme l'une des 50 personnalités influentes de son pays. 
- Un Australien. George Pell, archevêque de Sydney. Lui aussi a participé au conclave de 2005 et à celui de 2013 qui ont respectivement élu les papes Benoît XVI et François.

Un évêque italien, Marcello Semeraro, titulaire du diocèse d'Albano - lieu de la résidence d'été des papes à Castel Gandolfo, où Benoît XVI s'est retiré - est nommé comme secrétaire.

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