RDC/ Investiture du nouveau Président : Félix Tshisékedi installé avec émotion

RDC/ Investiture du nouveau Président : Félix Tshisékedi installé avec émotion

RDC/ Investiture du nouveau Président : Félix Tshisékedi installé avec émotion

De la cérémonie d’investiture qui s’est déroulée, jeudi, à Kinshasa, l’on retiendra un mot : émo-tion. Emotion pour les spectateurs et téléspectateurs qui durant quelques secondes, ils ont eu peur.

Le nouveau président a donné l’impression de s’affaisser et les images (de la chaîne nationale) de la retransmission en direct ont aussitôt été coupées. De fait, point de malaise particulier, sauf que sous l’effet de l’émotion, Félix Tshisékedi n’a pu retenir ses larmes.

Les mots ne sortaient plus et il a dû interrompre son discours. Emotion pour les Congolais qui, pour la première fois de leur histoire, assistaient à une transmission du pouvoir pacifique. Jusque-là, les quatre premiers présidents sont partis du pouvoir dans le sang.

Mobutu qui est arrivé par un coup d’État sanglant a été chassé par les armes de désiré Kabila. Qui lui-même sera assassiné au pouvoir. Pour la première fois, la Rdc change de président sans rien payer en vie humaine. Hier, le président sortant n’a pas simplement cédé le fauteuil, il s’est mis à la disposition de son successeur. « Qu’il soit assuré de pouvoir compter sur moi, chaque fois qu’il le souhaitera et que l’intérêt du pays l’exigera», Joseph Kabila dixit.

Émotion au sein de la forte communauté catholique (plus de la moitié de la population) et de la communauté internationale qui, depuis deux ans, se sont engagées pour le départ de Joseph Kabila. Objectif : mettre fin aux affrontements consécutifs aux marches de l’opposition qui réclamait des élections depuis la fin du mandat de Kabila en 2016.

Emotion jusqu’aux larmes du président élu. Quand il a pensé à son père, celui-là même qui a créé le parti et mené le combat. Et lui n’est arrivé qu’au moment de la récolte. Emotion, simplement aussi parce que Félix est avant tout un homme. « Comprenez mon émotion. La campagne de pauvres, la préparation, les émotions endurées ont eu raison de ma personne humaine. J’ai connu un moment de faiblesse et je m’en excuse.

Maintenant que la force et l’énergie qui ont toujours été les miennes sont revenues, nous pouvons continuer ». Il venait de reprendre le micro après la pause qui a inquiété. Cette cérémonie a été marquée par une longue accolade entre les deux présidents, condamnés à collaborer. L’un, l’entrant, a le pouvoir exécutif et l’autre, le sortant, contrôlera le parlement et les provinces gagnées par son parti.

Bledson Mathieu