Cameroun : un rythme de croissance accéléré de 5,5% par an

Le Gouvernement camerounais et des investisseurs étrangers
Le Gouvernement camerounais et des investisseurs étrangers
Le Gouvernement camerounais et des investisseurs u00e9trangers

Cameroun : un rythme de croissance accéléré de 5,5% par an

Cameroun : un rythme de croissance accéléré de 5,5% par an    

« Les évolutions macroéconomiques récentes ont été globalement conformes aux projections faites à l’automne 2012 lors de la dernière visite de la mission. La croissance économique a atteint 4,4 % en 2012 (contre 4,1 % en 2011) grâce au rebond de la production de pétrole. L’inflation a été modérée, la hausse des prix à la consommation ayant été de 2,4 % en 2012. Le crédit à l'économie est resté modéré et n'a augmenté que de 2,6 % environ », déclare Mario de Zamaróczy, chef de la délégation du FMI. En effet, la délégation du Fonds monétaire international a séjourné au Cameroun du 29 avril au 14 mai. Les membres de la délégation ont mené plusieurs consultations avec plusieurs acteurs gouvernementaux, du secteur privé de la société civile et syndicalistes.

Dans une déclaration rendue publique sur le site de FMI, la délégation indique que « pendant la période à venir, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait s'accélérer pour s'établir à environ 4,8 % en 2013 et atteindre un rythme de 5,5 % par an à moyen terme, grâce à l'accroissement attendu de la production de pétrole et à l'augmentation prévue des investissements publics d'infrastructure ».

Néanmoins, les experts du FMI soulignent qu’il faudrait que « la croissance économique se maintienne à un rythme plus élevé pour que le Cameroun atteigne son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l'horizon 2035 ».

Le Cameroun qui essaye d’accélérer les réformes de son secteur financier devra atténuer les risques qui pèsent sur la stabilité macroéconomique. Les autorités et dans le souci d’améliorer la gouvernance doit suivre de près les investissements publics d’infrastructures. Ainsi, le climat des affaires aura une participation plus efficace. Ceci dit, la délégation voit d’un bon œil la mise en place du Comité national de la dette publique chargé de superviser la stratégie de financement des projets d'investissement public.

Dans cette perspective, la mission a exprimé sa préoccupation au sujet des subventions aux carburants. Elle estime que ces subventions sont « trop coûteuses et difficiles à justifier étant donné qu'une petite proportion seulement de ces subventions bénéficie aux pauvres ». Le FMI invite les autorités à supprimer progressivement les subventions et à les remplacer par « des programmes de transferts sociaux mieux ciblés ». Par ailleurs, Le secteur financier camerounais est handicapé par le nombre démesuré de petites banques. Le gouvernement est appelé dans ce sens à légiférer rapidement des procédures pour réglementer le secteur. D’autant plus que ces mesures vont améliorer le climat du crédit. La mise à la disposition, en juin prochain, d’une base de données pour l’évaluation de la solvabilité va influencer positivement les banques et les établissements de micro finance.

Les Afriques