Maroc: Crise - manœuvres délicates pour Mohamed VI

l'équation pourrait se compliquer pour le régime
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Maroc: Crise - manœuvres délicates pour Mohamed VI

Maroc: Crise - manœuvres délicates pour Mohamed VI

Après le coup d'Etat militaire qui a poussé l'Egypte dans un nouvel imbroglio politique, voilà que le Maroc voisin se met, à son tour, en ébullition. C'est à croire que l'ensemble des pays du Maghreb toujours convalescent du printemps arabe qui les a plus ou moins secoué, deux années plus tôt, sont en passe de replonger dans la révolution.

En tout cas, la série de démissions de ministres membres du parti de l'Istiqlal du gouvernement a provoqué un séisme au sein du Parti justice et développement (PDJ) dont il constitue un allié stratégique.

On se retrouve en effet, presque dans le même schéma qu'en Égypte où les Frères musulmans ont vu progressivement leurs alliés se liguer contre eux.

Sauf qu'au Maroc, ces démissions ne sont pas consécutives à une insurrection populaire, encore moins à un bras de fer entre les deux partis.

Cependant, les départs fracassants des ministres du parti de l'Istiqlal du gouvernement appellent une réaction du parti islamiste au pouvoir qui doit, soit opérer un remaniement ministériel ou organiser des élections législatives anticipées.

En fait, le parti de l'Istiqlal qui a, à plusieurs reprises marqué son opposition aux réponses du gouvernement à la crise économique et politique que connaît le Maroc, a fini par mettre ses menaces de rupture à exécution.

Quand on sait que ce divorce intervient en plein ramadan, une période où les Marocains ressentent encore plus durement les effets de la vie chère, il faut craindre que l'opinion ne demande la démission de tout le gouvernement, mettant ainsi en péril la légitimité du parti islamiste, le PDJ.

La faune politique marocaine va-t-elle connaître le même sort que celle de l'Egypte? Le roi Mohamed VI qui a pris la mesure de la crise qui couve sous la rupture entre le parti de l'Istiqlal et le PDJ, doit manœuvrer délicatement pour éviter la solution des élections législatives anticipées, synonyme de crise politique ouverte.

 

Fasozine