Niger: l'attaque meurtrière près de Tillabéry rappelle celle d'octobre 2017

Région de Tillabéry au Niger (illustration) où s'est déroulée une meurtrière attaque contre l'armée nigérienne, mercredi 15 mai
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Niger: l'attaque meurtrière près de Tillabéry rappelle celle d'octobre 2017

Une colonne militaire des Forces armées nigériennes a sauté sur des mines placées sur leur chemin. Puis s'en est suivi un assaut de terroristes lourdement armés. Le gouvernement nigérien a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi 16 mai.

Ce sont des hommes de la 112e compagnie spéciale d’intervention, basée à Ouallam, et leur colonne d’au moins huit véhicules, qui sont tombés dans une embuscade tendue par des terroristes à 45 kilomètres  au nord-ouest du village de Mangaïzé, non loin de Tongo Tongo et de la frontière malienne.

Les 52 soldats partis à la poursuite de jihadistes qui ont tenté d’attaquer la prison de Koutoukalé patrouillaient près du village de Baley Béri quand un de leurs véhicules a sauté sur une mine. La violente explosion et les tirs nourris de l’ennemi n‘ont laissé aucune chance aux soldats.

Trois avions de reconnaissance - français, nigérien et américain - ont survolé à plusieurs reprises la zone de combat puis sont rentrés à leur base à Niamey sans avoir vu de mouvement jihadiste au sol.

Selon plusieurs sources, les jihadistes n’ont pas eu le temps de franchir la frontière malienne. Des complicités locales les auraient cachés après l'attaque. Malgré le risque de tomber dans de nouvelles embuscades, les premiers renforts terrestres sont arrivés sur le site à la tombée de la nuit. Les recherches engagées ont permis de retrouver trois véhicules appartenant à l’armée nigérienne. Un seul véhicule manque à l’appel, celui de l’officier chef de la mission.

Quelle est encore la capacité de nuisance de l'« État islamique dans le Grand Sahara » ?

Cette embuscade s'est déroulée dans une région où avait eu lieu, en octobre 2017, une attaque similaire lors de laquelle 5 militaires nigériens et 4 soldats états-uniens avaient été tués par des jihadistes venus à bord d'une dizaine de véhicules et d'une vingtaine de motos à hauteur de Tongo Tongo encore (situé une centaine de kilomètres de Niamey et à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Mali). Lire la suite