Municipales au Mali: les premières tendances sur fond de violences au Nord

Dans un bureau de vote de Bamako, le 20 novembre 2016
Dans un bureau de vote de Bamako, le 20 novembre 2016
Dans un bureau de vote de Bamako, le 20 novembre 2016

Municipales au Mali: les premières tendances sur fond de violences au Nord

Municipales au Mali: les premières tendances sur fond de violences au Nord

Les élections municipales se sont déroulées dimanche 20 novembre au Mali sur fond de tensions et d’absence de vote dans certaines localités. Cinq militaires et un civil ont été tués par des hommes armés. Les opérations de centralisation des votes ont commencé et des premières tendances se dessinent.

Selon les chiffres obtenus directement auprès des commissions de centralisation des opérations de votes, le taux de participation est au moins de 25% dans trois des six communes de la capitale. Il pourrait même attendre les 30% si dans les trois autres communes la participation est plus élevée.

Selon les résultats partiels, le RMP, parti présidentiel, tirerait son épingle du jeu dans au moins deux communes et l’Adéma, un parti de la mouvance, pour le moment dans une commune.

Il faut se rendre au sud du Mali, dans la ville de Sikasso, pour trouver l’un des plus forts taux de participation aux municipales: plus de 50%. Au centre, la participation dans environ 90 communes est qualifiée pour le moment de « très moyenne », alors que dans le grand Nord, là où le vote a pu se dérouler, l’affluence est qualifiée de « pas mauvaise ». A Goundam par exemple dans le nord-ouest du pays, la liste de la maire sortante Oumou Sall est nettement en tête.

L’un des défis des élections communales de dimanche était celui de la sécurité. Des violences ont émaillé le déroulement des opérations de vote. Des urnes ont été enlevées ou brulées dans certaines localités. A Kidal, localité aux mains des groupes armés, comme dans d’autres localités, il n’y a pas eu vote.


Des violences meurtrières dans le Nord

Une mission de l’armée malienne qui revenait du Nord, en direction de la localité de Douentza, venait de participer à une opération de sécurisation des opérations de vote. Dans le convoi un véhicule transportait d’ailleurs les urnes. Subitement, des hommes armés tendent une embuscade. Des échanges de coups de feu. Cinq militaires maliens sont tués. Mais les urnes que les assaillants voulaient prendre ont pu être sauvées.

Pour les officiels, c’est clair, les assaillants sont « des terroristes », ils appartiendraient à un groupe dirigé par un certain El-Mansour, chef jihadiste qui est basé au sud de la ville de Gao, dans une zone qu’on appelle le Gourma.

D’autres violences ont émaillé les élections. A Koro, dans le Nord, un candidat a été enlevé, alors qu’un peu plus au sud à Nara, une personne a été tuée. Peu avant le lancement des opérations de vote, le secrétaire général de l’ONU a rendu publique un communiqué : tout en reconnaissant le droit au Mali d’organiser les municipales après quatre reports, Ban Ki-moon exprimait des craintes par rapport à la situation sécuritaire.

A Bamako, l'affluence n'a pas été totalement au rendez-vous...


RFI