Le Président français a achevé, hier, à Rabat, sa visite de 48 heures, au Maroc, par un long discours qu’il a prononcé devant le Parlement. Il a salué notamment les «pas décisifs » que le Maroc accomplit «  chaque jour » vers la démocratie, ajoutant que le royaume chérifien s’affirmait comme « un pays de stabilité » : «Le message est simple : la France a confiance dans le Maroc » a assuré M. Hollande qui a affirmé : «Notre devoir, c’est de vous accompagner dans cette voie », tout en reconnaissant qu’ « il  y a toujours des critiques, des améliorations » mais que les Marocains doivent « assumer avec responsabilité ». Le Chef d’Etat français a aussi loué le souci du Maroc d’assurer son « unité » sur la base de « la reconnaissance de sa diversité ». François Hollande a notamment évoqué l’adoption, à l’été 2011, d’une nouvelle constitution, dans le contexte du printemps arabe, qui garantit notamment, selon lui, «  la tolérance » et « reconnaît  le caractère multiple de l’identité marocaine » : «  Je sais aussi, malgré ces progrès, ce que sont les attentes des Marocains. Il y a des impatiences partout, mais je sais que vous avez la volonté de faire face et de réaliser ce que vous avez promis aux Marocains », a-t-il estimé.

Oui à l’autonomie du Sahara occidental

 Les députés marocains ont salué par une ovation, son discours sur le Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais que revendique les indépendantistes du Polisario : «La crise au Sahel rend encore plus urgente la nécessité de mettre fin à cette situation. Et la France soutient la démarche du secrétaire général de l’Onu pour parvenir à un règlement politique acceptable » sur la base des résolutions de l’Onu, souligne M. Hollande. Mais il a surtout réaffirmé le soutien de Paris au Plan d’autonomie proposé par Rabat. Ce plan, présenté en 2007, «  prévoit un statut de large autonomie pour la population de cette région et je le redis ici, c’est une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée », a lancé le président Français. Il a noté que « tout doit être fait pour améliorer les conditions de vie de la population dans cette région » avant la résolution de ce conflit qui entrave le développement de l’Union du Maghreb arabe  (Uma)

Franck A. Zagbayou