Mali :Le report n’est plus envisageable

Dioncouda Traoré, Président par intérim du Mali.
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Mali :Le report n’est plus envisageable

L’éléction présidentielle du Mali, annoncée pour le 28 juillet, suite à l’accord intérimaire de Ouagadougou, le 18 juin dernier, aura bel et bien lieu à la date indiquée. Ainsi, la saisine introduite auprès des juridictions maliennes compéten- tes par l’ex-ministre, Tiébilé Dramé, n’aura pas de chance d’aboutir. A en croire Dioncounda Traoré, Président par intérim du Mali qui s’est entretenu mardi avec la classe politique, la date prévue reste maintenue. Il a appelé la classe politique à privilégier l’intérêt supérieur de la nation par ce scrutin qui permettra la sortie de crise. Dioncounda a lancé un appel au civisme, à l’indulgence et au fair-play des politiques. En admettant que pour le présent scrutin, « tout ne sera pas parfait ».
Dans le même temps, la France qui été en première ligne avec ses soldats pour la libération du nord Mali, à travers l’opération Serval, soutient, par l’entremise de son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, qui était l’invité de Rfi, hier, que la tenue de ce scrutin à la date indiquée est indispensable.
De son côté, le Président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), qui achevait une visite d’Etat dans le nord de la Côte d’Ivoire, confiait, au cours d’une conférence de presse, qu’il attache du prix à cette élection au Mali, pour que le pays retrouve la paix et la stabilité. « Il faudra tout faire pour respecter la date du 28 juillet  qui est une date fixée par les Maliens eux-mêmes. Que les autorités légitimes se mettent en place en même temps que le Parlement », a-t-il dit.
Du côté de Kidal (nord), la situation sécuritaire semble loin de se normaliser. En effet, mardi, ce sont deux civils qui ont été grièvement blessés par balles dans des circonstances non encore élucidées. La tension reste vive dans cette cité depuis l’arrivée, vendredi dernier, de soldats de l’armée malienne. «Deux civils gravement blessés par balles par des hommes armés ont été transférés, mardi, à Gao. Ils sont vraiment dans un état grave », a indiqué une source médicale à l’Afp, à Gao, plus grande ville du nord du Mali, située à environ à 300 km au sud de Kidal.
La population est divisée entre partisans et opposants à la présence de l’armée malienne.  Il ne se passe pas un jour qu’il n’y ait de manifestation. Deux soldats de la force des Nations unies au Mali (Minusma) ainsi qu’un soldat français présents dans la ville ont été blessés par des jets de pierres, le week-end dernier.
L’Organisation des Nations unies a renforcé sa présence en nommant, lundi, Abdoulaye Bathily, l’ancien professeur d’université et ministre d’Etat  du Sénégal, numéro deux de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et l’Américain David Gressly.
Ces deux personnalités seront  directement rattachées au Néerlandais Bert Koenders, représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, indique un communiqué des Nations unies.

Cissé Mamadou
Sources : Afp, Rfi