Centrafrique: La crise reste dramatique... et ignorée

un marché de Bangui
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Centrafrique: La crise reste dramatique... et ignorée

Centrafrique: La crise reste dramatique... et ignorée

D'après les responsables, la terrible situation humanitaire et sécuritaire du pays est en partie due à un désintérêt international pour la crise en République centrafricaine (RCA). La crise touche l'ensemble de la population de 4,6 millions d'individus, et des dizaines de milliers de personnes ont besoin d'un hébergement d'urgence, de soins médicaux et de nourriture.

« La République centrafricaine continue de souffrir de l'indifférence internationale. La crise du pays est perçue comme une crise nationale avec quelques débordements régionaux, mais toutefois moins grave pour la paix et la sécurité internationales que la Somalie, le Sahel ou l'est de [la République démocratique] du Congo », a déclaré à IRIN Alex Vines, responsable du programme Afrique du groupe de réflexion Chatham House.

Pendant des décennies, la RCA a était marquée par un besoin d'aide humanitaire et une instabilité gouvernementale. Le gouvernement de l'ancien président François Bozizé avait pris le pouvoir après un coup d'État en mars 2003. Dix ans plus tard, le 24 mars 2013, M. Bozizé a été renversé à son tour par un coup d'État mené par les rebelles de la Séléka.

Cette dernière crise a causé le déplacement interne de 206 000 personnes. Elle a aussi forcé des milliers de personnes à se réfugier au Cameroun, au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC).

Selon M. Vines, « toute la difficulté consiste à réunir les conditions pour la tenue d'élections crédibles, alors que les institutions solides font défaut et que les donateurs internationaux [sont] pour la plupart indifférents, car ils sont pris par de plus grandes priorités ailleurs ».

 

Irin