C’est la première décision, à l’exception de points de procédure, prise par la Cour suprême qui doit, aux termes de la Constitution, statuer d’ici samedi sur la validité du scrutin ayant abouti à l’élection au premier tour de Uhuru Kenyatta. Smokin Wanjala. L’un des six juges de la Cour suprême a déclaré : «les résultats du recomptage dans 22 bureaux de vote devront être transmis à la Cour avant 17H00 (14h GMT) le 26 mars. Toutes les parties sont invitées à nommer 10 représentants pour servir d’observateurs ». La Cour a également ordonné à la Commission électorale (IEBC) de lui remettre l’original papier de la liste électorale, utilisée pour le décompte des bulletins de la présidentielle après de multiples pannes qui ont empêché l’utilisation de la liste électronique prévue. La décision de la Cour suprême, issue de la nouvelle Constitution adoptée en 2010 et censée mettre fin à des années d’arbitraire, est à ce titre guettée avec énormément d’attentions au Kenya. Ce recours est un test pour cette institution à la réputation encore intacte dans le pays, selon des analystes. Le président de la Cour, Willy Mutunga, à l’ouverture de l’audience, a affirmé l’indépendance de son institution et son sens de la responsabilité : «Nous sommes au service de la loi. Nous devons examiner les recours avec objectivité et nous devons rendre notre décision sans peur et préférence.

Franck A. Zagbayou