Kenya : A Nairobi, on dort d’un seul oeil

Kenya : A Nairobi, on dort d’un seul oeil
Kenya : A Nairobi, on dort d’un seul oeil
Kenya : A Nairobi, on dort du2019un seul oeil

Kenya : A Nairobi, on dort d’un seul oeil

Il y a dix ans les mêmes élections présidentielles avec le même protagoniste dans le rôle de principal opposant, avaient fait plus de 1 100 morts. Vendredi, dès l’annonce de la victoire du Président sortant, les quartiers bastions de son principal adversaire avaient sombré : 16 personnes tuées.

En ce moment, tout le monde supplie Raila Odinga de calmer ses partisans. L’Onu, l’Union européenne, la grande Bretagne etc essaient de le ramener à la raison. Pour l’instant il s’entête. Comme il l’a fait en 2007 avant de rejoindre la coalition au pouvoir et ce après le millier de morts. Cette année, il n’a pas le soutien des autres candidats malheureux.

Ni de la société civile kenyane qui validé les résultats officiels. Le groupe d’observateurs indépendants kényans Elog, qui avait déployé 8 300 personnes sur le terrain, a publié samedi des conclusions « cohérentes » avec les résultats officialisés. Idem pour les missions d’observation internationales. Raila Odinga est donc le seul à revendiquer une victoire que personne, en dehors de ses partisans, ne lui reconnait.

Diantre quel est cet entement à faire trembler tout un pays ?

Diantre encore, pourquoi aller à des élections si on ne croit pas au système qui l’organise

? Participer à une compétition, c’est accepter les résultats de l’instance qui l’organise. C’est le minimum. Autre minimum, un leader doit en priorité veiller à la vie de ceux qui se reconnaissent en lui.

Les exposer inutilement est une preuve que même le pouvoir qu’on convoite, on ne le mérite pas. Celui qui ne peut pas protéger ses partisans, qui les livre à la mort pour ses intérêts personnels, ne saura point protéger le pays.

BLEDSON M