Japon / Afrique : Priorité au partenariat public – privé

L’ambassadeur Inoue Susumu et le Président de la République, Alassane Ouattara, lors d’une audience au Palais.
L’ambassadeur Inoue Susumu et le Président de la République, Alassane Ouattara, lors d’une audience au Palais.
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Japon / Afrique : Priorité au partenariat public – privé

La cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad V), qui se tiendra du 1er au 3 juin, à Yokohama, au Japon, accordera la priorité au partenariat public-privé (Ppp) et au rôle du secteur privé. Avec comme domaines essentiels : les infrastructures, l’agriculture, le développement des ressources humaines. Seront également pris en compte, la promotion de la sécurité humaine, le renforcement de l’autonomisation des femmes et des jeunes, le leadership dans l’établissement du programme de développement pour l’après-2015 et l’appui à la paix et la stabilité. Des ‘’messages’’ qui se résument dans les trois piliers : « une économie solide et durable, une société inclusive et résiliente et la paix et la stabilité », a confié l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, SEM. Inoue Susumu. Toutes ces idées figureront dans la déclaration de Yokohama 2013 et le plan d’action de Yokohama 2013-2017.

L’ambassadeur nippon situe la Ticad V dans un contexte particulièrement favorable considérant qu’en dépit des difficultés, « l’Afrique est désormais le continent de l’espoir et de la croissance ». Pour surmonter les défis que sont « la dépendance vis-à-vis des cours des matières premières, l’augmentation des disparités et les conflits récurrents », la solution passe, selon le gouvernement nippon, par la quête d’une « croissance de qualité ».

Ce rendez-vous verra la participation des dirigeants des 54 Etats du continent, de partenaires au développement ainsi que d’opérateurs économiques autour du thème : « Main dans la main avec une Afrique plus dynamique ». 

Initiée par le gouvernement nippon en 1993 comme cadre de dialogue politique de haut niveau pour évoquer les questions de « développement économique, la pauvreté et les conflits », la Ticad a évolué dans sa stratégie tous les cinq ans. En devenant le principal cadre de coordination de l’exécution des programmes. Elle s’appuie, pour ce faire, sur deux principes directeurs : l’« appropriation » par les Africains de leur processus de développement et les « partenariats » internationaux multisectoriels. En outre, son organisation se fait désormais, de manière collégiale, impliquant le gouvernement du Japon, la Commission de l’Union africaine, le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique de l’Onu, le Programme des Nations unies pour le développement et la Banque mondiale.

A la veille du prochain sommet, le diplomate nippon rappelle les efforts faits lors de la Ticad IV. « Presque tous les objectifs dont le doublement de son aide publique à l’Afrique et le soutien au doublement des investissements directs du Japon à l’Afrique ont été atteints ». Sur la base des engagements pris en 2008 et exécutables avant 2012, l’Aide publique au développement (Apd) a ainsi atteint 1,8 milliard de dollars (900 milliards de Fcfa) en plus d’un prêt cumulé de 4 milliards dans les domaines prioritaires des infrastructures et de l’agriculture. Quant aux investissements directs, l’objectif était de 3,4 milliards de dollars (1,700 mille milliards de Fcfa.

Sur le chapitre de la construction de la paix et de la stabilité en Afrique, le Japon a promis, lors de la réunion ministérielle préparatoire, le déblocage de 550 millions de dollars (275 mille milliards de Fcfa). 

Paulin N. Zobo