Iran: Rohani souhaite la reconnaissance "des droits de l'Iran"

Lors de sa première conférence de presse depuis sa victoire vendredi au premier tour de l'élection présidentielle iranienne, le nouveau président Hassan Rohani a jeté les bases de sa politique internationale.
Lors de sa première conférence de presse depuis sa victoire vendredi au premier tour de l'élection présidentielle iranienne, le nouveau président Hassan Rohani a jeté les bases de sa politique internationale.
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Iran: Rohani souhaite la reconnaissance "des droits de l'Iran"

Iran: Rohani souhaite la reconnaissance "des droits de l'Iran"


Lors de sa première conférence de presse depuis sa victoire vendredi au premier tour de l'élection présidentielle iranienne, le nouveau président Hassan Rohani a jeté les bases de sa politique internationale.

Lire l'analyse (édition abonnés) : "En Iran, l'élection d'Hassan Rohani, fruit des sanctions"

PLUS DE TRANSPARENCE SUR LE DOSSIER NUCLÉAIRE

Sur le dossier brûlant du nucléaire militaire iranien, au cœur des inquiétudes des pays occidentaux, il s'est dit opposé à tout arrêt du programme d'enrichissement d'uranium. "L'époque" des demandes occidentales pour un arrêt de l'enrichissement "est révolue", a déclaré M. Rohani, assurant qu'il existait "de nombreuses voies pour créer la confiance" avec les Occidentaux car l'Iran allait faire preuve "de plus de transparence pour montrer que [ses] activités sont dans le cadre des règles internationales".

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Dès lors, en retour à cette ouverture envers la communauté internationale, M. Rohani attend des Etats-Unis la reconnaissance "des droits de l'Iran, notamment les droits nucléaires" et qu'ils cessent "leur politique unilatérale et de pression". Samedi, l'élection du nouveau président iranien avait été saluée par Washington, qui s'est dit "prêt à collaborer directement" sur la question du nucléaire.

Dans l'optique d'un dégel des relations, le président iranien s'engage à rendre plus actives les négociations avec le groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne).

M. Rohani a promis durant la campagne plus de souplesse que ses prédécesseurs dans le dialogue avec l'Occident, mais sa victoire ne marquera toutefois pas une rupture dans la politique de la République islamique sur le nucléaire ou les relations internationales, qui restent sous l'autorité directe du Guide suprême, Ali Khamenei.

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CONTRE L'INGÈRENCE ÉTRANGÈRE EN SYRIE

En réaction à la situation en Syrie, M. Rohani s'oppose à toute ingérence étrangère et proclame que "la crise syrienne doit être réglée par le peuple syrien. Nous sommes contre le terrorisme, la guerre civile et les interventions étrangères. J'espère qu'avec l'aide de tous les pays de la région et du monde, la paix et le calme reviendront en Syrie".

S'il se réserve d'apporter officiellement tout soutien au régime de Bachar Al-Assad, le président iranien botte en touche et s'en tient au calendrier électoral syrien, à savoir que "le gouvernement actuel doit être respecté par les autres pays jusqu'aux prochaines élections", prévues en 2014.

Par ce biais, il espère renouer des relations qui s'étaient détériorées ces dernières années avec l'Arabie Saoudite. Les monarchies sunnites du Golfe entretiennent des rapports extrêmement méfiants avec l'Iran chiite. L'Arabie saoudite est "un pays frère et voisin (...) avec lequel nous avons des relations historiques, culturelles et géographiques", a-t-il ajouté en guise d'apaisement.

AFP