Iran : 686 inscrits pour la présidentielle

Ahmadinejad (à droite) et Esfandyar Rahim Mashaie font le signe de la victoire à l’isssue d’une conférence de presse, après le dépôt de candidature du 2nd  pour la présidentielle du 14 juin, au ministère de l’Intérieur.
Ahmadinejad (à droite) et Esfandyar Rahim Mashaie font le signe de la victoire à l’isssue d’une conférence de presse, après le dépôt de candidature du 2nd pour la présidentielle du 14 juin, au ministère de l’Intérieur.
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Iran : 686 inscrits pour la présidentielle

C’est un total de 686 personnes dont 30 femmes qui ont fait acte de candidature à l’élection présidentielle du 14 juin, selon le ministère de l’Intérieur cité par l’Afp. Il faudra cependant attendre, au plus tard le 23 mai, pour que le Conseil des gardiens de la Constitution détermine le nombre de personnes retenues. Toutefois, il ne faudrait pas s’attendre à un nombre élevé de candidatures pour la campagne électorale. L’expérience de 2009 ayant montré que seulement quatre dossiers avaient été retenus par le Conseil des gardiens sur 450 inscrits. Le dépôt des dossiers a pris fin le 11 mai et chacun des postulants envisage de succéder au Président actuel, Mahmoud Ahmadinejad, qui a déjà fait deux mandats et qui ne peut se présenter une troisième fois.

Au nombre de ceux qui désirent accéder à la magistrature suprême, figurent des poids lourds, soit parce qu’ils ont déjà occupé cette fonction, soit en raison de leurs position actuelle dans le pays. Au nombre des personnalités, le négociateur nucléaire, Saïd Jalili, 47 ans, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale depuis 2007 et représentant direct du Guide suprême, Ali Khamenei, dans le dialogue avec le Groupe 5 plus 1 sur le contrôle sur les activités nucléaires iraniennes. Face à lui, l’ex-Président modéré, Akbar Hachémi Rafsandjani, qui bénéficie du soutien d’autres grandes figures du pays, tel son successeur, Mohammad Khatami. Déjà Chef d’Etat de 1989 à 1997, Rafsandjani entend continuer de servir son pays à 78 ans. Le Président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, qui n’est pas en odeur de sainteté auprès du Guide suprême et du Parlement, a accompagné son candidat, Esfandiar Rahim Mashaïe, pour le dépôt de son dossier.

Les élections actuelles vont se dérouler dans un contexte de crise économique et diplomatique. Les sanctions économiques contre l’Iran ont été durcies par les Occidentaux (Etats-Unis et Union européenne), parce qu’ils ne sont pas parvenus, à un accord avec le régime d’Ahmadinejad qui est accusé d’enrichir l’uranium à des fins militaires. En dépit du rejet des accusations par Téhéran qui affirme travailler pour la production de l’énergie, les négociations ont du mal à aboutir à un accord. Conséquence, l’embargo contre le pétrole a été renforcé, doublé de sanctions financières. Autant de mesures à la base de la dépréciation de l’économie et de la montée de l’inflation. Le pays résiste, mais non sans grand dommage.

Paulin N. Zobo