Indonésie: ce que l'on sait du tsunami qui a fait au moins 222 morts

Une rue jonchée de débris à Carita (Indonésie), après le passage d'un tsunami.
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Indonésie: ce que l'on sait du tsunami qui a fait au moins 222 morts

Il a tout balayé sur son passage. Un tsunami a tué au moins 222 personnes, dans la soirée du samedi 22 décembre, en Indonésie. L'arrivée de cette vague a semé la panique parmi les touristes et les habitants. Franceinfo détaille ce que l'on sait de cette catastrophe.

Une éruption à l'origine du tsunami

Les circonstances ne sont pas encore totalement claires. Mais les autorités estiment qu'une éruption du volcan Anak Krakatoa qui signifie "l'enfant" de Krakatoa en indonésien, a pu être à l'origine de ce tsunami. Fruit de l'activité du Krakatoa, l'Anak Krakatoa est sorti des eaux vers 1928. Depuis sa naissance, ce volcan est dans un "état semi-perpétuel d'activité éruptive", et grossit au fil d'éruptions qui surviennent tous les deux ou trois ans, indique le volcanologue Ray Cas de l'université Monash, en Australie.

Samedi soir, l'Anak Krakatoa était en éruption. Selon le Centre de la volcanologie et de la gestion des risques géologiques indonésien, l'Anak Krakatoa montrait des signes d'activité renforcée depuis une semaine. Une éruption survenue peu avant 16 heures samedi a duré environ 13 minutes, envoyant à des centaines de mètres dans le ciel un épais panache de cendres.

Cette activité serait à l'origine du drame. Selon les autorités, le tsunami a été déclenché par une marée anormalement élevée en raison de la pleine Lune conjuguée à un glissement de terrain sous-marin provoqué par l'éruption de l'Anak. Une agence de l'ONU a réalisé une infographie pour y voir plus clair.

Les tsunamis déclenchés par les éruptions volcaniques, qui provoquent un déplacement d'eau, sont relativement rares, selon le Centre d'information international des tsunamis. A la différence des vagues consécutives à des séismes, les autorités n'ont pas le temps de prévenir les gens.

Les autorités indonésiennes s'excusent

Avec cette menace assez difficile à détecter, les autorités indonésiennes ont été trompées. Dans un premier temps, elles avaient déclaré que la vague n'était pas un tsunami, mais une marée montante. Elles avaient alors appelé la population à ne pas paniquer. "C'était une erreur, nous sommes désolés", a écrit sur Twitter Sutopo Purwo Nugroho, du Conseil national pour la gestion des catastrophes indonésien. Lire la suite