Guinée: Nouveaux heurts entre militants de l’opposition et forces de l’ordre

Emeutes à Conakry
Emeutes à Conakry
Emeutes u00e0 Conakry

Guinée: Nouveaux heurts entre militants de l’opposition et forces de l’ordre

Guinée: Nouveaux heurts entre militants de l’opposition et forces de l’ordre


Des heurts ont éclaté ce mercredi à Conakry entre militants de l'opposition et forces de l'ordre faisant au moins 12 blessés dont 3 par balles selon des services sanitaires. Les militants avaient fait le déplacement pour soutenir Cellou Dalein Diallo accusé de diffamation.

Douze blessés. C'est le bilan des affrontements entre militants de l'opposition et forces de l'ordre. Les violences se sont surtout déroulées autour du domicile du chef de file de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, dans la proche banlieue de Conakry où des policiers ont jeté des gaz lacrymogènes. Cellou Dalein Diallo revenait du tribunal où il comparaissait pour diffamation contre Malik Sankon un proche d’Alpha Condé lorsque de nombreux militants de l’opposition qui avaient effectué le déplacement pour le soutenir se sont heurtés à la police.

Les forces de l'ordre ont d'abord utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les marcheurs qui obstruaient le boulevard de l’Université. Ces derniers ont répondu par des jets de pierre. La police a alors effectué un repli tactique avant de revenir en force, pourchassant les marcheurs jusqu’au domicile de Cellou Dalein Diallo.

« Une complicité au plus haut niveau »

Bénéficiant de renforts de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont alors utilisé les grands moyens blessant quelques opposants et des journalistes qui étaient sur les lieux. En fin d’après-midi, le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana, à la tête d’une délégation gouvernementale dont le ministre de la justice Christian Sow et des ambassadeurs de France et des États-Unis, s’est rendu au domicile de Cellou Dalein Diallo.

Il a déclaré qu’une enquête serait ouverte pour établir les responsabilités et prendre des sanctions. En réponse, le chef de l’opposition a déclaré : « Si des policiers ont eu le courage de s’attaquer à mon domicile, c’est qu’ils ont bénéficié d’une complicité au plus haut niveau ».

RFI