Guinée: le gouvernement et l’opposition se renvoient la responsabilité des violences à Conakry

De nouveaux heurts ont opposé forces de l'ordre et manifestants à Conakry, le 24 mai 2013.
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Guinée: le gouvernement et l’opposition se renvoient la responsabilité des violences à Conakry

 Guinée: le gouvernement et l’opposition se renvoient la responsabilité des violences à Conakry


Des échauffourées ont encore opposé des jeunes et des forces de l'ordre, hier vendredi 24 mai à Conakry. L'opposition avait appelé à une journée ville morte, au lendemain d'une manifestation qui a dégénéré en violences meurtrières. En deux jours, huit morts sont à déplorer. Gouvernement et opposition se rejettent la responsabilité de ces violences. Ces derniers mois, les opposants au président Condé avaient organisé des manifestations pour réclamer des élections législatives « libres et transparentes ».


Les affrontements ont été d’une rare violence. Même des journalistes de la presse libre n’ont pas été épargnés. Le gouvernement et l’opposition se rejettent la responsabilité des violences qui ont conduit à des pertes en vies humaines. Pertes enregistrées pendant et après les manifestations dans les quartiers supposés ou tels de l’opposition.


Jeudi 23 mai, le gouvernement avait déploré la présence de manifestants munis d’armes blanches, de gourdins et autres projectiles. Dans un communiqué, il affirme que « ce sont des manifestants surexcités qui ont pris à partie leurs leaders et demandé aux forces de sécurité de les protéger, ainsi que leurs biens ».


« Faux », réplique l’opposition, qui parle de diversion et d’intox. Dans une déclaration distribuée à la presse, elle affirme que ce sont des éléments infiltrés par le régime qui ont blessé, bastonné et même tué les opposants. Certains, comme Faya Meli Mono et Jean-Marc Teliano, ont été admis dans une clinique. Cellou Dalein Diallo, lui, s’en est sorti. Un de ses gardes a été blessé, et son véhicule caillassé.


RFI