Ghana: Arrestation de 81 indépendantistes à la frontière du Togo

Ghana: Arrestation de 81 indépendantistes à la frontière du Togo

Passés devant la justice hier, des charges ont été retenues à l’encontre de 10 militants, libérés sous caution. La police les accuse de faire partie du « homeland Suzy Group Foundation », un mouvement qui rassemble les partisans d’une sécession des régions à l’est du Ghana et la restauration du « Togoland occidental ».

C’est la deuxième vague d’arrestations au sein du groupe indépendantiste. Dimanche déjà, un communiqué de la police ghanéenne annonçait détenir 8 dirigeants présumés du « homeland Study Group Foundation », pris sur le fait lors d’une réunion pour préparer la déclaration d’indépendance du « togo occidental ».

Ils sont également accusés de vouloir former une milice. Parmi les preuves rassemblées par la police : un brouillon de Constitution, un hymne national et un emblème. Ils sont également accusés de vouloir former une milice.

Les 81 personnes arrêtées hier étaient, quant à elles, soupçonnées d’organiser une manifestation pour protester contre la détention de leurs leaders. Selon le porte-parole de la police, seuls 10 séparatistes ont finalement été inculpés d’organisation de manifestation illégale.

Leurs dirigeants, eux, risquent bien plus lourd. Le groupe, créé en 1994, veut revenir aux frontières du Togoland britannique. Il s’agit de la partie ouest de l’ancien Togoland allemand, passée sous le contrôle du Royaume-Uni après la Première Guerre mondiale.

La région a été intégrée au Ghana à la suite d’un référendum organisé il y a 63 ans jour pour jour, le 9 mai 1956. Un résultat applaudi par les populations du Nord-Est, mais contesté par la population du Sud-Est qui avait des liens forts avec le Togo. Et c’est dans cette zone, autour de la ville de ho, que le mouvement séparatiste est né.

RFI