Rdc: Les expulsés de l'Angola dans le désarroi

Des refugiés congolais expulsés de l'Angola
Des refugiés congolais expulsés de l'Angola
Des refugiu00e9s congolais expulsu00e9s de l'Angola

Rdc: Les expulsés de l'Angola dans le désarroi

Angola: Les expulsés de l'Angola dans le désarroi

Expulsés de l'Angola pour séjour irrégulier, environ 42.000 Congolais ont regagné en mai la République démocratique du Congo (RDC), indique Laurent De Boeck, chef de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en RDC.

Selon l'OIM, «ce processus de retour s'inscrit dans la volonté de l'Angola et de la RDC» qui étaient d'accord sur le principe de ces expulsions.

Fatiguée, maigre, malade et sans ressources, Miriam Abubakar, 26 ans, est allongée sur un lit de la polyclinique 'Sciences et vie' de Kikwit, la principale ville de la province du Bandundu frontalière avec l'Angola, dans le sud-ouest de la RDC, où quelque 6.000 expulsés sont arrivés.

Abubakar figure parmi les 250 Congolais arrivés à Kikwit le 17 mai. «Nous avons connu un calvaire car de la cité de Kafumvu en Angola jusqu'à Kahemba (au Bandundu), nous avons marché pendant une semaine. Parfois sous la pluie dans un espace où il n'y a pas de maison», affirme-t-elle, triste.

Elle déclare que beaucoup d'autres Congolais sont morts en cours de route soit par accident soit de maladie faute de traitement. «Pour manger, il fallait mendier auprès des familles de bonne volonté».

De son côté, Désiré Mungolo, 25 ans, a des jambes enflées pour avoir marché pendant 10 jours. «Avant notre départ de Tundu au nord de l'Angola, des policiers passaient avec des mégaphones pour lancer des messages obligeant les Congolais à quitter ce pays», raconte-t-il à IPS.

Pour Mungolo, les deux ans passés là-bas étaient parmi les cinq qu'il avait prévus pour obtenir des ressources avant de rentrer au pays. «Comment vais-je mener cette nouvelle vie?», s'interroge-t-il.

La Coordination de la société civile (CSC) du territoire de Kasongo-Lunda, dans le sud-ouest du Bandundu, affirme que plus de 5.000 Congolais dont 103 femmes et quatre filles violées, sont arrivés à Tembo, Kawungula et Mawangu les 8 et 16 mai dans une «situation sociale déplorable».


Ips