En France, un défilé du 14-Juillet sous le signe de l'Europe

En France, un défilé du 14-Juillet sous le signe de l'Europe

Elle sera le « fil rouge » de ce défilé du 14-Juillet. Face au Brexit et au relâchement des liens transatlantiques, l'Europe de la défense est l'un des thèmes de prédilection d'Emmanuel Macron. « Jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe n'a été aussi nécessaire. La construction d'une Europe de la défense, en lien avec l'Alliance atlantique dont nous fêtons les 70 ans, est pour la France une priorité », explique ainsi le chef de l'État dans le dossier de presse consacré à la fête nationale.

Un défilé de 4 300 militaires à pied

Les neufs pays participant aux côtés de la France à l'Initiative européenne d'intervention, voulue par le président français pour favoriser une culture stratégique commune en vue d'engagements futurs, seront ainsi représentés : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni. Leurs emblèmes ouvriront le défilé.

Le Corps de réaction rapide européen, la brigade franco-allemande ou la Mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM) seront également représentés. Au total, quelque 4 300 hommes et femmes à pied, 196 véhicules et 237 chevaux descendront l'avenue des Champs-Élysées.

L'Europe de la défense sera aussi représentée dans le défilé aérien. Parmi les 67 avions et 40 hélicoptères encadrant le cortège figureront un avion de transport A400M allemand, un C130 espagnol et deux Chinook britanniques. Ces énormes hélicoptères de transport sont mis à la disposition de l'opération Barkhane au Sahel, où le Royaume-Uni vient de prolonger son engagement jusqu'en 2020.

Une dizaine de dirigeants européens

Pour célébrer cette coopération européenne, ont été invités à la parade militaire puis à un déjeuner à l'Élysée une dizaine de dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. La Première ministre britannique Theresa May sera pour sa part représentée par son vice-Premier ministre David Lidington.

Alors qu'il y a 100 ans, le défilé de la victoire avait été ouvert par les « gueules cassées » de la Première Guerre mondiale, celui de ce dimanche sera clôturé par les blessés en opérations extérieures. « Ils seront présents d'abord autour de l'étendard de l'Institution nationale des invalides. Pour l'occasion, la garde de cet étendard sera constituée de blessés des anciennes générations auxquels seront adjoints des jeunes blessés », précise le général Bruno Leray, gouverneur militaire de Paris.

Ils seront accompagnés par une vingtaine d'adolescents passés par le service national universel (SNU), autre projet cher au président Emmanuel Macron.

RFI