Défense: la France veut se payer des drones 10:50 20/05/2013

Défense: la France veut se payer des drones 10:50 20/05/2013

Défense: la France veut se payer des drones
 
La France a raté le rendez-vous des drones", a regretté Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. D'après le livre blanc de la Défense, la France a besoin de 12 drones qu'elle pourrait acheter aux Etats-Unis et à Israël.


Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a justifié dimanche l'achat par la France de deux drones aux USA en expliquant que la France avait "raté le rendez-vous des drones" et confirmé des discussions également avec Israël pour l'achat d'autres appareils.



"Il y a aujourd'hui deux pays au monde qui construisent des drones, les USA et Israël, nous sommes entrés en contact avec les uns et les autres pour pouvoir en acquérir immédiatement", a indiqué le ministre de la Défense au "Grand rendez-vous Europe1-Itélé-Le Parisien. La France doit notamment acheter deux drones de surveillance Reaper aux USA pour une livraison avant la fin 2013 afin de soutenir ses opérations au Mali, où "l'après-guerre a déjà commencé", même si "la guerre n'était pas tout à fait terminée".

Interrogé sur le nombre de drones que la France comptait acquérir, le ministre n'a pas souhaité répondre. "Il nous en faut quelques uns mais je ne vais pas livrer ici les discussions que nous avons avec les uns et les autres. Dans le livre blanc de la Défense, on en annonce douze", a-t-il rappelé en précisant qu'il s'agissait de drones d'observation pas des drones armés.

 

"La France a raté le rendez-vous des drones (...) ce qui est invraisemblable pour une nation qui a un savoir faire technologique, aéronautique, électronique considérable avec des entreprises majeures qui étaient en situation de pouvoir le faire", a regretté le ministre. "J'ai constaté en arrivant qu'il était indispensable d'avoir cette capacité-là qui nous permet d'avoir une vision d'un territoire, d'un théâtre d'opération. Donc, c'est un outil indispensable dans les perspectives de demain", a-t-il souligné.

 

"Seulement, il n'y en a pas. Alors qu'est-ce-qu'on fait? on attend que peut-être un jour certains industriels décideront d'agir d'ensemble pour le produire? mais ça sera quand? dans dix ans. Mais il y a une urgence et j'assume cette responsabilité", a lancé le ministre de la Défense tout en précisant qu'il s'agit pour la France d'une solution provisoire.

"J'insiste sur le fait qu'il nous faut une solution pérenne, se préparer à construire au niveau européen des drones d'une nouvelle génération susceptible d'être les remplaçants des drones que nous allons acheter", a-t-il expliqué. "Il faut donc aujourd'hui que, sur notre demande, les industriels français et européens se mettent en relation pour élaborer ce que pourra être demain le drone de nouvelle génération qui sera pas uniquement français, puisqu'il y a la même demande du côté allemand et du côté britannique", a-t-il conclu.

AFP