Guinée: la capitale en proie à l’insécurité et à une impunité croissante

Impressionnnate  présence des militaires dans une rue de Conakry
Impressionnnate présence des militaires dans une rue de Conakry
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Guinée: la capitale en proie à l’insécurité et à une impunité croissante

Guinée: la capitale en proie à l’insécurité et à une impunité croissante

La situation reste incertaine et un climat précaire règne dans la capitale guinéenne depuis la marche organisée par l’opposition jeudi 2 mai. Une marche pacifique qui a dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre, faisant des dizaines de blessés. Les jours suivants, les forces de l'ordre ont effectué une expédition punitive contre des opposants, pour venger l’un des leurs, qui a succombé à ses blessures.

Depuis jeudi 2 mai et la énième marche organisée par l’opposition à Conakry, la capitale guinéenne ressemble à une ville fantôme, où la vie devient de plus en plus difficile à tenir.

Des rues et boulevards, notamment la route Le Prince et les transversales qui la relient à l’autoroute Fidel Castro, ne sont plus accessibles à cause de l’insécurité qui y règne. Des jeunes manifestants et contre-manifestants de l’opposition et de la mouvance, et même des forces de l’ordre, y règnent en toute impunité.

Trois à quatre adolescents tués par balles

Si les uns érigent des barricades, brûlent des pneus, cassent des véhicules pour empêcher la circulation et paralyser la ville, les autres, en complicité, frappent, blessent, et même tuent, là aussi en toute impunité. C’est le constat fait par les observateurs, qui se demandent aujourd’hui de quoi sera fait demain.

Mais toutes les victimes ne sont pas le fait de la répression des forces de police et de gendarmerie chargées du maintien de l’ordre, elles-mêmes parfois surprises d’apprendre qu’il y a encore des manifestants tués par balle. C’est le cas pour deux des adolescents –trois ou quatre, selon les sources - tués vendredi.

Ils ont certes été abattus par des agents en uniforme de l’armée qui roulaient à moto, mais ces hommes n’avaient aucun mandat officiel.

 

RFI