Guinée- France: Albert Bourgi, missi dominici des palais africains, joue et trinque ...

Albert Bourgi
Albert Bourgi
Albert Bourgi

Guinée- France: Albert Bourgi, missi dominici des palais africains, joue et trinque ...

Guinée- France: Albert Bourgi, missi dominici des palais africains, joue et trinque ...

Le professeur de Droit Public franco-libano- sénégalais, à l'université de Reims, et transformé en lobbyiste depuis quelques années pour le compte de certains palais africains, lesquels s'attachent de temps en temps les services de son expertise en politique, est en perte de vitesse. A Paris, sa cote bat de l'aile et ses carnets de notes se dégarnissent. Selon nos informations, cet ami de longue date du président guinéen, Alpha Condé, venu à sa rescousse, au lendemain de son investiture, peine à faire bouger les lignes sur les Bords de la Seine le dossier « explosif » guinéen.

Depuis l'arrivée du président Hollande, les cartes lui échappent et la donne a changé. Ce politologue adulé et craint, il y a une époque, qui a multiplié les allers retours entre Conakry - Paris, depuis la prise du pouvoir de son ami et confident, Professeur Alpha Condé, urbi et orbi, est réduit au gré du temps à un souffre douleur diplomatique. Il se susurre dans les milieux, bien introduits des palaces parisiens, que ses réseaux sont dans un état d'usure très avancé. Aussi bien au Quai d'Orsay qu'à l'Elysée, son bagout s'est rétrécit comme une peau de chagrin et subit les contre coups des officines diplomatiques ( fashion Fabius et la puissante Hélène Le Gal, Madame Afrique de Hollande).

Des informations parvenues à Les Afriques, confirment que le politologue chocolaté n'a pas apporté grand chose au finish au locataire du palais Sekoutoureya. Mieux, la clé du puzzle du dossier politique guinéen, qui tourne en eau de boudin, malgré les interminables négociations, l'échappe et son impuissance de vendre et d'imposer l'image de son mentor de président, auprès des hautes autorités françaises est flagrante. Signe nouveau dans l'establishment diplomatique en place qui a pris l'option peu à peu de s'éloigner des frasques souterraines ou de l'emprise surdimensionnée des conseillers occultes ou officieux des palais africains.

En quelque sorte, l'alchimie Bourgi n'a pas fonctionné après deux ans d'épreuve sur les bords de la Seine. Sous le nez et la barbe du conseiller attitré du chef de l'Etat guinéen, qui devait marquer à la culotte les adversaires politiques de l'homme fort de Conakry, à Paris, les deux leaders emblématiques de l'opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo et Lansana Kouyaté ont été reçus, fin mai par Hélène Le Gal. Celle-ci a pris bonne note des entretiens et des positions exprimées par les deux opposants. Pendant ce temps, la diplomatie officielle guinéenne était absente des radars parisiens durant tout ce mois de mai décisif. Où sont passés Lonceny Fall, ministre guinéen, des affaires étrangères et le semblant puissant Albert Bourgi pendant ce temps ? Une première manche diplomatique perdue d'avance par Conakry, dont le président, Alpha Condé, socialiste de surcroît, vient d'être « zappé » par son homologue français à la cérémonie de remise du Prix Félix Houphouët Boigny à l'UNESCO. Une dizaine de chefs d'Etat ont été conviés à la cérémonie. A l'exception de la Guinée, tous ses voisins ont pris part à la cérémonie. Paris envoie ainsi un signal fort au régime en place. Coup dur pour Conakry !

Les cartes d’Albert Bourgi, se sont-elles embrouillées, au point que son influence se soit effilochée ? Après la descente aux enfers de son déchu ami de président, Laurent Gbagbo qu'il conseillait et aujourd'hui entre les mains de la CPI (Cour Pénale Internationale), c'est au tour du président Alpha Condé, dont il est un des puissants messagers, de jouer les fausses cordes de l'accordéon de cet expert de la politique africaine. Albert Bourgi vend-t- il du vent à l'homme fort de Conakry ?

Les Afriques