Centrafrique: Un nouveau gouvernement à dominante Seleka

Des membres du Selaka
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Des membres du Selaka

Centrafrique: Un nouveau gouvernement à dominante Seleka

Centrafrique: Un nouveau gouvernement à dominante Seleka

La République centrafricaine a un nouveau gouvernement. Nicolas Tiangaye, qui avait été nommé mi-janvier à l'issue de l'accord de Libreville, reste en fonction.

Ce remaniement était demandé par la communauté internationale. Les pays de la région, mais aussi occidentaux, estimaient que le précédent gouvernement - formé après le coup d'état de la Seleka - n'était pas assez représentatif. Mais finalement, près de deux mois après ces prescriptions, le nouvel exécutif ressemble fort au précédent.

Sur un total de 34 ministres, comme dans le précédent gouvernement, une dizaine de nouvelles têtes apparait. La société civile est bien représentée et les équilibres régionaux mieux respectés, mais les postes clés demeurent entre les mains de la Seleka et de l'opposition démocratique.

Les ministres des Mines, de la Sécurité, de l'Economie, du Commerce ou de la Communication, tous issus des rangs de l'ancienne rébellion, conservent leurs fonctions, tout comme Michel Djotodia, qui garde pour lui le ministère de la Défense. L'opposition politique, qui récolte sept ministères, dispose des Finances et du Budget ou encore de l'Equipement.

Les anciens fidèles de François Bozizé, qui espéraient une meilleure représentativité, ne peuvent être qu'à moitié satisfaits. Selon les comptabilités, ils passent de un à trois, ou de un à six ministres.

Parmi les nouveaux entrants dans ce troisième gouvernement Tiangaye, il convient de noter l'arrivée de l'avocate Léonie Banga-Bothy à la tête de la diplomatie centrafricaine, son prédécesseur n'ayant jamais pris fonction, faute d'avoir quitté son poste d'ambassadeur de son pays aux Nations unies.

Gouvernement dévoilé à la veille du sommet de la Cémac à Libreville

Ce nouvel exécutif sera t-il accepté par les pairs de la région ? La réponse sera connue ce vendredi 14 juin, lors d'un sommet de la Cémac, à Libreville.

On peut parier que les critiques se feront à voix basse, Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye ayant rendu visite au médiateur Denis Sassou Nguesso avant d'annoncer la formation de ce gouvernement.

Les prochaines avancées institutionnelles attendues sont l'élection d'un nouveau bureau du Conseil national de transition et la mise en place d'une Cour constitutionnelle.

RFI