Centrafrique: Nouveaux heurts entre Séléka et civils à Bangui, trois morts

Des éléments de la Séléka en Centrafrique
Des éléments de la Séléka en Centrafrique
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Centrafrique: Nouveaux heurts entre Séléka et civils à Bangui, trois morts

Centrafrique: nouveaux heurts entre Séléka et civils à Bangui, trois morts

Trois personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Bangui dans des heurts entre civils et éléments de l'ex-rébellion du Séléka (au pouvoir), a appris l'Afp de source policière.

Un membre du Séléka "à bord d'un véhicule a heurté mortellement jeudi en fin d'après-midi un jeune de 17 ans au quartier Gobongo", à la sortie nord de la capitale centrafricaine, a indiqué cette source, qui a requis l'anonymat.

Le chauffard a pris la fuite à pied, provoquant la fureur des habitants qui ont alors "érigé des barricades sur la voie publique pour protester contre la mort du jeune".

« Venus récupérer le véhicule et dégager la voie, d'autres éléments de Séléka se sont heurtés aux manifestants et ont ouvert le feu, tuant deux personnes et blessant deux autres », selon la même source.

Le président Michel Djotodia s'est rendu sur les lieux « pour apaiser la tension », suivi vendredi matin du ministre de la Sécurité Noureddine Adam qui a remis "une aide" de 200.000 FCA (300 Euros) aux parents de la victime pour les obsèques.

Vendredi, le calme semblait revenu à Gobongo où la circulation était rétablie, alors que les habitants vaquaient à leurs occupations, a constaté un journaliste de l'AFP

Le quartier Gobongo se situe dans le 4ème arrondissement tout comme Boy-rabe, théâtre de violents affrontements entre hommes du Séléka et habitants le 15 avril, ayant fait plusieurs victimes.

La situation sécuritaire et économique demeure extrêmement tendue à Bangui depuis l'arrivée au pouvoir du Séléka il y a six semaines. Les habitants y dénoncent la poursuite des pillages et exactions des ex-rebelles à l'encontre des populations civiles.

Mercredi, le Premier ministre Nicolas Tiangaye a annoncé avoir demandé aux forces françaises à Bangui d'appuyer la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) pour sécuriser la capitale.

AFP