Cannes 2013 : "La Vie d'Adèle", notre favori pour la Palme d'or !

C'est l'évolution sidérante d'une jeune femme jouée par Adèle Exarchopoulos et son histoire d'amour avec une fille aux cheveux bleus (Léa Seydoux).
C'est l'évolution sidérante d'une jeune femme jouée par Adèle Exarchopoulos et son histoire d'amour avec une fille aux cheveux bleus (Léa Seydoux).
C'est l'u00e9volution sidu00e9rante d'une jeune femme jouu00e9e par Adu00e8le Exarchopoulos et son histoire d'amour avec une fille aux cheveux bleus (Lu00e9a Seydoux).

Cannes 2013 : "La Vie d'Adèle", notre favori pour la Palme d'or !

 Cannes 2013 : "La Vie d'Adèle", notre favori pour la Palme d'or !      10:46 - 23/05/13
 

A chaque nouveau film, Abdellatif Kechiche propose un pari de cinéma. On lui doit "La Faute à Voltaire", "L'Esquive", "La Graine et le mulet" et récemment "Vénus Noire". Avec "La Vie d'Adèle - Chapitre 1 et 2", adaptation de la bande-dessinée "Le Bleu est une couleur chaude", de Julie Maroh, Kechiche propose de vivre l'évolution sidérante d'une jeune femme jouée par Adèle Exarchopoulos et son histoire d'amour avec une fille aux cheveux bleus (Léa Seydoux). Et, sur quasiment trois heures, capte la métamorphose d'une adolescente en femme, montre une quête de soi et une affirmation de soi par le sexe, plonge à la manière d'une transe dans l'intimité d'un personnage fluctuant pour que l'on expérimente ses accidents et grandisse avec lui.

Avec son style charnel et trivial, cru et vivant, presque épicurien, totalement vrai dans la captation des sentiments et des émotions, Kechiche pose des questions passionnantes : où et comment on se situe par rapport à un groupe ? Comment vit-on avec le regard des autres ? Comment assume-t-on ce que l'on est ? Comment apprend-on à communiquer avec les autres et à communiquer ce que l'on ressent ? Et les réponses se révèlent toutes d'une justesse inouïe. A bien des égards, le film impressionne, émeut, bouleverse : l'histoire d'amour (déchirante), qui se déroule de son émerveillement à sa fin, du coup de foudre à sa mort, tend à l'universel et ramène chacun à sa propre expérience du monde et des choses de la vie (comme on dit).

Deux actrices hallucinantes

L'actrice principale Adèle Exarchopoulos n'est sans évoquer, même physiquement, la jeune Sandrine Bonnaire dans "A nos amours" de Maurice Pialat, cinéaste dont Abdellatif Kechiche s'impose comme le fils spirituel. C'est simple : elle passe par tellement d'états qu'elle semble avoir mué pendant tout le film, passant d'une manifestation à une autre, d'un groupe à un autre, d'une histoire à une autre. Elle semble prendre dix ans en trois heures. Une performance hallucinante, soutenue par celle, non moins hallucinante, de Lea Seydoux (toute en robustesse et en sensibilité, en charme magnétique et en cheveux bleus) qui s'impose comme la vraie révélation du Festival de Cannes 2013. On vous le dit, impossible que cette "Vie d'Adèle" ne se retrouve pas au palmarès.

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