Burkina/Terrorisme : 18 morts et une dizaine de blessés (liste des victimes)

Le café Istambul Aziz, situé sur l’avenue Kwamé N’Krumah, a été pris pour cible par des terroristes présumés, dans la nuit du dimanche 13 août 2017. L’attaque a fait 18 morts et une dizaine de blessés. Un communiqué du gouvernement, qui a évolué dans les chiffres, a annoncé 18 morts. Et  le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, de préciser que les 18 victimes sont issues de 8 nationalités.

Trois victimes ne sont pas encore identifiées. Parmi ceux qui sont identifiés, il y a, souligne M. Barry,  7 Burkinabè ; une Canadienne ; deux Koweitienne ; un Français ; un Sénégalais ; un Nigérian ; un Libanais et un Turc.

Selon le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, l’attaque a commencé aux alentours de 21 heures, le dimanche 13 août 2017 et a pris fin le lendemain dans la matinée vers 5h  du matin, après que les forces de défense et de sécurité ont pris d’assaut le café et neutralisés « deux assaillants ».

C’est d’abord sur les réseaux sociaux que les premières alertes ont circulé avec des messages de prudence et de dissuasion de tout déplacement dans les environs de Kwamé Krumah, avant que  les autorités ne confirment l’attaque, un peu plus tard, via les  médias. Sur la page Facebook de la Présidence du Faso, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a condamné cet attentat « ignoble » et salué la bravoure et l’engagement des forces de défense et de sécurité qui sont venus à bout des assaillants. Et si le président du Faso reconnait la  complexité de la lutte contre le terrorisme, il s’est dit confiant que le Burkina Faso se relèvera de cette douloureuse épreuve.

Du soutien d’Emmanuel Macron

Son homologue français, Emmanuel Marcon, qui a aussi condamné ces actes barbares, a exprimé sa compassion et sa solidarité à l’égard des familles de victimes et assuré de son « engagement aux côtés des pays de la région pour poursuivre la lutte contre les groupes terroristes ».

Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a exprimé ses sentiments de « grande tristesse » et de « consternation » et appelé à une union sacrée autour des couleurs et des valeurs nationales pour faire face au terrorisme. Il a aussi salué le professionnalisme et le patriotisme des forces de défense et de sécurité.

Pour accueillir les blessés, le ministère de la Santé a mis en place un dispositif de prise en charge gratuite, y compris une cellule médico-psychologique au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Du reste, les Burkinabè ont été massivement invités au don de sang afin de répondre à la demande.

Pour l’heure, aucun groupe terroriste n’a revendiqué l’attaque mais un véhicule pick-up, bâche blanche, N° 1971, immatriculée au Niger, serait activement recherché par les forces de sécurité.

Des témoins sur place ont indiqué que les terroristes sont arrivés sur les lieux de l’attaque à moto, ont simulé un accident avant de commencer à tirer sur tout ce qui bouge sur la terrasse du café. Afin de livrer de plus amples informations sur l’attaque, le procureur du Faso, Maïza Sérémé animera une conférence de presse, dans la soirée de ce 14 août 2017.

Cette nouvelle attaque vient rappeler celle de janvier 2016. Celle-ci s’était déroulée pratiquement dans les mêmes conditions dans un restaurant voisin, le Cappuccino, et avait fait une trentaine de morts de plusieurs nationalités.

TAKIKRO M. YAYA

Correspondant permanent à Ouagadougou

Attaque du 13 aout : la Liste des victimes

Lt Tiendrébéogo Marc Stéphane, Officier burkinabè

Zongo Insidore Manga, Burkinabè

Diallo Abdoulaye, Burkinabè

Sana Victoria, Burkinabè

Kikieta Inoussa, Burkinabè

Mme Napon, Burkinabè

Tanon Issa, Burkinabè

Tammy Jeanne Macky, Canadienne

Gouy Thierry Henri, Français

Faraad Alhoussine, KOWEIT

Walled Ahmad, KOWEIT

El Beli Ahmad; Libanais

MAMA RASHID, Nigérian

Mehsen Fenaich, Sénégal

Mehmet Faith, Turc

Trois personnes non encore identifiées