Burkina Faso: Djibrill Bassolé, l’autre combat

Burkina Faso: Djibrill Bassolé, l’autre combat

Burkina Faso: Djibrill Bassolé, l’autre combat

Un combat de gagné, la liberté provisoire obtenue le 11 octobre. Mais une victoire somme toute petite. Surtout à cause de la raison principale de la demande de mise en liberté provisoire. Le conseil de l’ancien ministre des Affaires étrangères a, en effet, évoqué des raisons médicales.

Mais aussitôt sorti de prison, Djibrill Bassolé a été assigné à résidence à Ouagadougou, dans une confortable villa de l’État proche de la présidence, dans le quartier huppé de Ouaga 2000. Ses avocats, qui estiment que ce statut ne lui permet pas non plus de se soigner correctement, ont déposé un nouveau recours devant le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies.

À en croire différentes sources lui ayant rendu visite ces derniers jours, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, inculpé dans le dossier du putsch manqué de 2015, serait « fatigué et amaigri » par ses deux années de  détention à la Maison d’arrêt de correction des armées (Maca). Bassolé, qui souffre d’anomalies cardiaques dont l’origine n’a pas encore été déterminée, reçoit aussi régulièrement la visite de son médecin traitant.

Préoccupé par son état de santé, il souhaiterait se rendre en France dès que possible pour faire des examens plus poussés et être fixé sur sa pathologie. « Le président de la chambre de contrôle a motivé sa remise en liberté provisoire par des raisons médicales. La logique voudrait qu’il lui permette maintenant d’aller en France pour se soigner correctement », glisse un proche de l’ancien ministre.

BLEDSON MATHIEU