Bernard Tapie: sur l'affaire de l'arbitrage, c'est Sarkozy qui est "visé dans les faits"
Bernard Tapie: sur l'affaire de l'arbitrage, c'est Sarkozy qui est "visé dans les faits"
Soupçonnés de liens faussant l'arbitrage Adidas-Crédit Lyonnais en 2008, l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et le juge-arbitre Pierre Estoup ont été placés en garde à vue mardi 28 mai. L'Express a révélé en exclusivité les derniers éléments de l'enquête judiciaire autour du tribunal arbitral privé.
Du grand Bernard Tapie. L'homme d'affaires était l'invité du journal télévisé de 20 heures de France 2 ce lundi, où il s'est expliqué -avec la fougue qui le caractérise- après sa mise en examen pour escroquerie en bande organisée dans l'affaire de l'arbitrage Adidas-Crédit Lyonnais dont il a bénéficié.
Mes visites à l'Elysée, je les ai faites en signant le registre
C'est l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy "que [l]'on visait dans les faits", explique-t-il au sujet de cette enquête de la justice sur la sentence arbitrale privée et les 403 millions d'euros qu'il a perçu, soit "20% de ce qu'on m'a volé". Selon lui, "on a essayé de l'accrocher", a soutenu Bernard Tapie face à David Pujadas.
Qui avait pris la décision? "Madame Lagarde", ministre de l'Economie de l'époque, répond-il. "Il n'est pas pensable, aucunement, que [Nicolas Sarkozy] n'ait pas donné son feu vert, il a forcément donné son feu vert", a-t-il précisé.
Son fils créé un site pour donner sa version des faits
"Toutes mes visites à l'Elysée, je les ai faites en entrant par la porte, en signant le registre, en ne cachant rien à personne!", s'est-il défendu. "Il y a 15 ans, je ne savais pas qui était" Pierre Estoup, le principal juge arbitre du tribunal privé, lui aussi mis en examen, a expliqué Bernard Tapie. Les deux hommes sont accusés de proximité ayant pu fausser l'arbitrage.
Se jugeant victime d'un "acharnement médiatique" voire d'un "complot", il a par ailleurs annoncé que son fils a lancé un site Internet, www.affairetapie.info, afin de fournir des informations à ceux qui veulent "vraiment savoir la vérité". Mais lundi soir, le site semblait difficilement accessible.
L'EXPRESS