Allemagne : Cinquante ans après Kennedy, Barack Obama veut rentrer dans l'Histoire à Berlin

Barack Obama (à gauche) et son prédécesseur John Kennedy (à droite)
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Allemagne : Cinquante ans après Kennedy, Barack Obama veut rentrer dans l'Histoire à Berlin

Allemagne : Cinquante ans après Kennedy, Barack Obama veut rentrer dans l'Histoire à Berlin

Cinquante ans presque jour pour jour après le "Ich bin ein Berliner" de John F. Kennedy et 26 après que Ronald Reagan a lancé son "M. Gorbatchev, abattez ce Mur", deux des moments emblématiques de la relation Washington-Moscou, Barack Obama va plaider à Berlin, mercredi 19 juin, pour un désarmement nucléaire massif. Dans un discours qu'il veut inscrire dans l'Histoire, Barack Obama va proposer devant la Porte de Brandebourg de tourner définitivement la page de la Guerre Froide avec une réduction significative des arsenaux stratégiques nucléaires américain et russe. Le président américain va, en outre, suggérer de ramener à 1 000 têtes les arsenaux nucléaires des États-Unis et de la Russie.

Le contexte semble peu propice pour obtenir un tel geste de la part de la Russie, après l'ambiance glaciale qui a régné entre Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine lors du G8 en Irlande du nord, notamment en raison de leur désaccord sur le dossier syrien.

Le président américain doit aussi avoir un entretien en tête-à-tête avec Angela Merkel, avec laquelle il a développé une relation empreinte de respect. Mais la chancelière allemande a déjà fait savoir qu'elle réclamerait des détails sur les programmes d'espionnage du Web, qui viseraient singulièrement les étrangers. "Je vais réclamer plus de transparence", a ainsi averti lundi Angela Merkel, qui a grandi en ex-RDA, comme le Président de la république Joachim Gauck qui recevra Barack Obama en début de matinée.

Le président américain va également s'engager à participer à un sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye l'année prochaine et à organiser un sommet équivalent en 2016, dernière année de sa présidence.

Obama superstar à Berlin

Barack Obama demeure extrêmement populaire en Allemagne où il avait été accueilli comme une rock star par 200 000 personnes il y a cinq ans, alors qu'il était simple candidat. Dans un sondage publié par l'hebdomadaire "Die Zeit", il est considéré par 42% des Allemands comme un meilleur dirigeant politique qu'Angela Merkel, qui, malgré sa très forte popularité, n'est jugée la meilleure dirigeante des deux que par 34% des personnes interrogées.

Depuis ses appels à une alliance transatlantique pour "changer le monde" en combattant le terrorisme, le réchauffement climatique, le conflit du Proche-Orient ou encore la pauvreté, Barack Obama a pourtant dû prendre la mesure de la résistance au changement, dans son pays comme à l'étranger. Mais il ne devrait pas s'attarder sur la frustration liée à certains des espoirs qu'il a suscité, selon son conseiller adjoint pour la sécurité nationale, Ben Rhodes. "Chaque fois qu'un président parle à Berlin, notre histoire d'après-guerre est en toile de fond,", expliquait-il en amont de la visite. "C'est ici que les présidents sont venus pour parler du rôle du monde libre", selon lui.

Barack Obama, qui est accompagné de sa femme Michelle et de leurs deux filles, regagnera Washington et ses tourmentes politiques mercredi soir après un dîner de gala donné par Angela Merkel.

 

France24