Attaque du 2 mars : Deux militaires et un radié de l’armée interpellés

Maiza Sérémé, la procureure du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou
Maiza Sérémé, la procureure du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou
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Attaque du 2 mars : Deux militaires et un radié de l’armée interpellés

Attaque du 2 mars : Deux militaires et un radié de l’armée interpellés


La double attaque du 2 mars 2018 à Ouagadougou a été l’œuvre de « deux groupes armés de quatre membres chacun », a informé Maiza Sérémé, la procureure du Faso près le Tribunal de grande instance à Ouagadougou. Le mardi 6 mars 2018, le point de l’enquête a été fait. Il ressort qu’à cette étape, huit personnes, toutes des Burkinabè dont un militaire radié et deux militaires, ont été interpellées soit sur les lieux ou au cours de l’enquête et placées en garde-à vue. Aussi, plus d’une soixantaine de personnes ont été auditionnées comme victimes ou témoins. Cette attaque a été revendiquée par le groupe terroriste dénommé « le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (Nusrat al-Islam Wal-Muslim) » de Iyad Ag Ghali.

 

Quelques jours après l’attaque de l’état-major général des armées et de l’Ambassade de France au Burkina, une attaque qui a causé la mort de huit militaires burkinabè, on en sait un peu plus sur le mode opératoire des assaillants, huit au total, qui ont été tous abattus.


A l’Ambassade de France au Burkina, c’est à 10h 01 min qu’une voiture particulière de type Berline de couleur gris-claire a stationné. Trois des occupants, en tenue civile, sont sortis, armés de kalachnikovs et ont ouvert le feu sur le poste de garde.

 

Le quatrième occupant du véhicule a rejoint les trois autres après avoir mis le feu au véhicule. A ce niveau, les terroristes n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur de l’Ambassade. Ils seront abattus par les Forces de défense et de sécurité à l’arrière-cour des locaux jouxtant l’Ambassade.


Pour l’attaque de l’état-major général des armées, Maiza Sérémé indique que l’enquête a révélé un scénario similaire. Les assaillants, au nombre de quatre, sont arrivés à 10h08 min. Deux assaillants roulaient sur une moto de couleur rouge modèle NANO et les deux autres circulaient dans une voiture particulière de type coupée de marque Nissan Almeira de couleur verte.

 

Arrivés à la porte arrière, côté sud, de l’état-major général des armées, les assaillants armés de fusils de type AK47 et de grenades ont immédiatement ouvert le feu. Après des tirs nourris, les trois assaillants ont pu accéder à l’intérieur de l’Etat-major où le conducteur du véhicule bourré d’explosifs s’est fait exploser à côté d’un des bâtiments. Pendant ce temps, les autres assaillants ont continué l’assaut et munis de produits inflammables, ont incendié plusieurs engins stationnés à l’intérieur de l’état-major. Lire la suite.