Sénégal: Le PDS bande les muscles après l'interdiction de sa marche

Les manifestants du PDS
Les manifestants du PDS
Les manifestants du PDS

Sénégal: Le PDS bande les muscles après l'interdiction de sa marche

Sénégal: Le PDS bande les muscles après l'interdiction de sa marche.

Le pouvoir signe, le Pds persiste. Après l'interdiction de leur marche programmée dans la banlieue mercredi dernier, les libéraux projettent de remettre ça, à Pikine, la semaine prochaine. Au cours d'un point de presse tenue ce 08 mai, à la permanence Oumar Lamine Badji, le coordonnateur de la formation libérale Oumar Sarr et ses partisans ont fait part de leur détermination à organiser une autre marche la semaine prochaine. Non sans fustiger l'attitude du régime dont l'invocation de troubles à l'ordre public pour interdire la manifestation a été qualifiée de «mensonge d'Etat».

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est bien décidé à organiser, dans la banlieue, sa deuxième marche de protestation contre la vie chère et l"interpellation de Karim Wade dans le cadre de la lutte contre l'enrichissement illicite. Et pour cause ! Après l'arrêté préfectoral d'interdiction de leur marche à Pikine programmée avant-hier, les libéraux envisagent de battre le macadam la semaine prochaine. Au cours d'un point de presse organisé ce 8 mai à leur permanence Amadou Lamine Badji, le coordonnateur national du Pds Oumar Sarr et ses partisans ont réitéré leur volonté de voir leur droit à la manifestation respectée par le nouveau pouvoir..

«Nous allons à nouveau informer les autorités administratives d'une marche que nous organiserons la semaine prochaine à Pikine, avant celle de Mbacké prévue le 25 mai et la marche nationale de Dakar en fin juin qui finira à la place de l'Indépendance», ont dit les libéraux. Des libéraux qui considèrent d'ailleurs la mesure d'interdiction de leur marche comme « une agression, on ne peut plus claire, contre la démocratie et notre constitution ». Et de citer l'article 8 de la loi fondamentale qi dispose que : «L'Etat du Sénégal garantit les droits collectifs notamment les libertés civiles et politiques : liberté d'opinion, liberté d'expression, liberté de presse, liberté d'association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation ».

Soulignant par ailleurs que « cette interdiction vient après le non respect de la présomption d'innocence, le refus de la liberté de déplacement, la condamnation sans équivoque de la Cedeao... et l'arrestation arbitraire de Karim Wade », Oumar Sarr et cie ont renouvelé leur conviction que « la liberté d'expression et la liberté de manifestation sont des libertés fondamentales ». Dans la même veine, le Pds n'a pas manqué de brocarder la pseudo «justice des vainqueurs » qui interdit aujourd'hui ce qu'on a proscrit hier à ses tenants, en qualifiant de « mensonge d'Etat » l'invocation de troubles à l'ordre public.

Outre leur décision enfin d'organiser une autre marche mercredi prochain, les libéraux ont aussi annoncé qu'ils vont «descendre dans les départements, informer les préfets et sous-préfets et manifester », en martelant : «c'est notre droit. Nous ne permettrons à personne de nous l'arracher ».
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Sud Quotidien