Sud-Soudan: Amnesty accuse l'armée de mener une politique de la terre brûlée contre les civils

Traces de combats au Kordofan sud
Traces de combats au Kordofan sud
Traces de combats au Kordofan sud

Sud-Soudan: Amnesty accuse l'armée de mener une politique de la terre brûlée contre les civils

Sud-Soudan: Amnesty accuse l'armée de mener une politique de la terre brûlée contre les civils

C'est un rapport d'Amnesty International publié hier, mardi 11 juin et intitulé : «Sudan : We had no time to bury them : War crimes in Sudan's Blue Nile state», qui dénonce les crimes de guerre commmis par l'armée soudanaise.

L'organisation s'appuie notammment sur des images satellites et des déclarations de témoins oculaires de secteurs se trouvant sous le contrôle des rebelles dans l'État du Nil bleu, pour étayer ses accusations.

Déplacer les populations pour les punir

Jean-Baptiste Galoppin, spécialiste du Soudan à Amnesty International témoigne : « Ces attaques sans distinction et ces attaques délibérées contre les civils sont à prendre dans le contexte plus global de la politique soudanaise vis-à-vis des insurrections depuis des décennies, mais aussi dans ce conflit en particulier, l'attitude du gouvernement vis-à-vis de l'aide humanitaire, puisque le gouvernement soudanais a refusé depuis le début du conflit en 2011, aux organisations internationales humanitaires, d'entrer dans les zones contrôlées par les rebelles, ce qui provoque toujours d'ailleurs une crise humanitaire de grande ampleur.

L'objectif du gouvernement serait de déplacer les populations de ces zones et de les punir, pour ce que le gouvernement considère être leur soutien aux rebelles.

Ce genre de stratégie nous rappelle malheureusement, les événements qu'il y a eu au Darfour. Le fait est que les dirigeants soudanais, qui sont responsables des crimes au Darfour, sont toujours ceux qui sont en charge de la politique de contre-insurrection dans le conflit au Nil bleu et au Kordofan du Sud ».

RFI