14 Juillet: Hollande veut dessiner «la France des dix prochaines années»

François  Hollande
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14 Juillet: Hollande veut dessiner «la France des dix prochaines années»

14 Juillet: Hollande veut dessiner «la France des dix prochaines années»  


    François Hollande renoue avec l'interview du 14 juillet à l'Elysée. Mais le président sait déjà quel message il veut faire passer : « Il faut armer la France, lui redonner une perspective, pas simplement pour les deux prochaines années, mais pour les dix prochaines années, telle est l'ambition qu'on porte », confiait-il samedi soir en marge de la garden-party organisée chaque année à la Défense en l'honneur des troupes combattantes.

Dimanche, à 13 heures, il parlera donc du chômage dont il veut inverser la courbe d'ici la fin 2013. Mercredi, lors du Conseil, il a mis la pression sur ses ministres pour obtenir des résultats. « Il nous a dit : votre taf c'est ça, c'est la première préoccupation des Français », raconte un ministre. Plusieurs d'entre eux ont été sollicités par le secrétaire général de l'Elysée, Pierre-René Lemas, pour fournir des fiches détaillées au président.

Comme s'il se voyait à l'Elysée pour deux mandats...

Sur TF1 et France 2, Hollande évoquera aussi la réforme des retraites, sans se laisser enfermer dans le débat sur l'austérité budgétaire, critiquée jusqu'au sein du gouvernement. « Il faut sortir du débat immédiat, légitime, sur comment on finance ceci ou cela », plaide-t-il. Et d'ajouter : « J'avais fait campagne sur la jeunesse, il faut lui dire ce qu'on va faire ensemble dans les dix prochaines années ». Comme s'il se voyait à l'Elysée pour deux mandats...

Depuis plusieurs semaines, le ton monte entre ministres sur la ligne suivie par l'exécutif, mise en cause par la « bande des quatre » (Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, Benoît Hamon et Christiane Taubira). Bon élève de la classe « hollandaise », Manuel Valls leur a répondu lors d'un discours devant des militants PS de Camargue : « Le sérieux budgétaire n'a, contrairement à ce que l'on dit parfois, rien à voir avec l'austérité. Je veux le dire à mes amis de gauche qui doutent. (…) J'ai la conviction que la voie qui est prise est la bonne ». Hollande, qui a renoncé sous la pression de ses amis à sa promesse de ne pas être interviewé à l'Elysée, perpétuera l'exercice. « Chaque année », promet-il.


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