Les huit objectifs du développement

Venance Konan
Venance Konan
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Les huit objectifs du développement

Les huit objectifs du développement

Les Chefs d’État et de gouvernement du monde entier ou leurs représentants se retrouveront, les 24 et 25 septembre prochain, à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, pour faire le point sur l’avancement de ces huit Objectifs du millénaire pour le développement (Omd).

Le Secrétaire général de l’Onu présentera, à cette occasion, son rapport autour duquel des débats seront organisés. Il s’agira de savoir où l’on en est et comment faire pour que ces objectifs soient atteints d’ici 2015.

Ce ne sera pas le seul point à l’ordre du jour de cette Assemblée générale, car l’on se doute que de la Syrie à la Centrafrique en passant par les énièmes négociations israélo-palestiniennes et le nucléaire iranien, sans oublier l’Afghanistan et les lendemains de révolutions dans certains pays arabes qui ressemblent fort à des gueules de bois, les sujets de discussion ne manqueront pas (Voir notre supplément « politiques internationales » dans ce numéro).

Mais arrêtons-nous sur ces Objectifs du millénaire pour le développement, Omd, comme l’on dit en langage onusien. Pour ce que l’on sait du rapport que présentera le Secrétaire général des Nations unies (que l’on peut consulter sur l’internet), nous sommes loin d’avoir atteint ces huit objectifs, mais nous sommes sur la bonne voie.

Certains pays en ont atteint quelques-uns, d’autres, non. Ainsi, par exemple, sans vouloir vous assommer avec des chiffres et des statistiques, pour ce qui est de l’élimination de la faim, selon la Fao, 38 pays, dont nous ne faisons pas partie, ont réussi à atteindre cet objectif. Disons, en gros, que sur le plan statistique, les choses vont mieux, mais il reste encore beaucoup à faire.

Les bons chiffres tiennent surtout de la forte croissance de la Chine et les mauvais, vous pouvez vous en douter, des mauvaises performances de l’Afrique subsaharienne. Certes, sur notre portion de continent, il y a quelques bons exemples, mais il y en a encore malheureusement trop de mauvais. Il n’y a qu’à regarder la Centrafrique qui est en train de s’enfoncer dans une situation de non-État ou, si l’on veut, qui est en train de retourner à l’état sauvage.

Qu’en est-il de notre pays ? Notre Président sera présent à cette Assemblée générale des Nations unies, rendez-vous diplomatique incontournable dans le monde d’aujourd’hui où les grandes questions se traitent. Quel tableau présentera-t-il ? Tout le monde reconnaît que nous avons beaucoup fait, compte tenu du point d’où nous sommes partis; mais il nous reste encore beaucoup à faire. Ce qu’il nous reste à faire ? Travailler, toujours travailler, encore travailler, sans relâche.

Il nous faut surtout reconvertir nos mentalités et nous inscrire résolument dans la vision tracée par le Chef de l’État. Ce n’est pas facile, j’en conviens, après toutes les haines que nous avons accumulées dans nos cœurs au cours de ces dernières années. Mais, comme l’ont reconnu certains chefs de Gagnoa en recevant le président de l’Assemblée nationale chez eux, il y a quelque temps, personne ne gagne en regardant les autres en ennemis.

Notre pays regorge de trop de potentialités capables de lui faire atteindre les huit objectifs du millénaire pour que nous perdions du temps dans les jeux d’arrière-garde. Certains attendent fébrilement le retour de Laurent Gbagbo. C’est une bonne chose. De grands et petits vizirs veulent être califes à la place du calife dans le califat du Pdci. C’est aussi une bonne chose. Mais tout cela ne doit pas nous éloigner des huit objectifs que nous nous sommes fixés, en septembre 2000, pour notre propre mieux-être.

Venance Konan