Et c’est reparti !

Et c’est reparti !

Jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, l’on pouvait dire que le scrutin s’était déroulé sans incident majeur pouvant en perturber les résultats. Croisons les doigts pour qu’il en soit ainsi jusqu’à la fin du processus et que les résultats soient acceptés de tous. Au moment où nous écrivions ces lignes, il nous était totalement impossible de faire le moindre commentaire sur les résultats, puisque nous n’en avions aucun, en dehors des proclamations de certains candidats qui se donnaient vainqueurs, ce qui ressemblait surtout à des vœux pieux. En tout état de cause, que ce soit ce jour ou plus tard, nous aurons les résultats à temps et tout le reste de notre vie pour les commenter. Pour le moment, contentons-nous de souhaiter, à la suite du chef de l’État, que notre parlement soit pluriel afin de refléter toutes les sensibilités politiques de notre pays et rendre notre démocratie encore plus dynamique.

En attendant, nous constatons la reprise des grands travaux de construction des infrastructures. « Ado le bâtisseur » se signale à nouveau. En réalité les travaux ne se sont jamais arrêtés, comme en témoignent les inaugurations des routes d’Agnibilékrou et de Tengréla. Mais du fait des différentes consultations électorales qui nous ont conduit, l’année dernière à l’élection présidentielle, puis cette année à l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum et, depuis hier, aux législatives, tout le monde a eu le sentiment qu’il n’y en avait plus que pour la politique.

On ne peut nier l’importance pour notre pays qui aspire à se doter d’institutions solides permettant aux populations de participer encore plus activement à la vie de la nation et leur accordant encore plus de droits et de libertés. C’est ce qui a été fait à travers la nouvelle loi fondamentale. Mais pendant que nous nous battions autour de l’âge du capitaine et de la nécessité de doter le pays d’une Vice-présidence lors des discussions sur la nouvelle Constitution, et sur la question de savoir qui devait être candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ou indépendant, le gouvernement n’a pas dormi, comme on dirait à Treichville. Il suffisait de sillonner le pays pour constater que les travaux de construction des routes et ponts ne se sont jamais arrêtés.

Nous avons parlé des routes d’Agnibilékrou et de Tengréla. Il y a aussi celle de Bloléquin-Touleupleu, les rues d’Abobo, le nouvel échangeur du carrefour Solibra, et le financement que la banque africaine de développement vient d’annoncer qui concernera le quatrième pont et d’importants travaux de voiries dans la ville d’Abidjan. Bien sûr, les éternels grincheux viendront nous rabâcher que l’on ne mange pas les routes et les ponts. Nous leur dirons que nous les comprenons et les inviterons cependant à nouveau à ouvrir les yeux et à constater par eux-mêmes le nombre d’entreprises qui s’installent chez nous et les nouvelles zones industrielles qui se créent. Ainsi que les créations d’emplois que cela induit. Bien sûr, tant que l’on n’est pas encore soi-même concerné, tant que l’on n’a pas vu son propre parent, ami ou connaissance chômeur recruté par une entreprise, l’on croit que les créations d’emploi dont on parle sont du bluff. Nous ne dirons pas « heureux sont ceux qui ont cru sans avoir vu » mais les faits tangibles et indiscutables sont les routes et infrastructures en construction.

Oui, on ne mange pas la route. Mais la route fait manger. Ne serait-ce que parce qu’une bonne route fait gagner du temps, et le temps, c’est connu, est de l’argent. C’est pour cela que tout en félicitant les autorités pour les nouvelles routes déjà construites ou en construction, nous plaidons également pour que la « côtière » soit refaite très rapidement afin de désenclaver tout notre sud-ouest qui est l’un des plus riches sur les plans agricoles et touristiques, et qui pourrait être un pôle industriel très important.

Dans quelques heures ou jours, nous saurons la configuration de notre Assemblée nationale. Nous saurons quel « grand » est tombé et quel « petit » est monté. L’important est que tous ceux qui siègeront à l’hémicycle défendent en priorité les intérêts de la Côte d’Ivoire et que nous maintenions la dynamique imprimée à notre pays par le Président de la République.

Venance Konan