Et c’est parti !

L'ouverture des VIIIes Jeux de la Francophonie à Abidjan (Stade Félix Houphouët-Boigny).
L'ouverture des VIIIes Jeux de la Francophonie à Abidjan (Stade Félix Houphouët-Boigny).
L'ouverture des VIIIes Jeux de la Francophonie u00e0 Abidjan (Stade Fu00e9lix Houphouu00ebt-Boigny).

Et c’est parti !

Depuis le début de l’année, tout a été mis en œuvre pour saper le moral des Ivoiriens, décourager les investisseurs et faire capoter ces Jeux de la Francophonie qui représentent une sorte d’apothéose de tous les efforts entrepris depuis 2011 par le Président Ouattara pour redonner à notre pays sa place dans le concert des nations.

Jusqu’à la veille de l’ouverture de ces Jeux, c’est-à-dire dans la soirée de mercredi dernier, des personnes non identifiées ont encore attaqué l’école de police et tiré des coups de feu en l’air, dans l’optique évidente de semer la panique au sein de la population. Et sans doute aussi, d’obtenir que les délégations venues pour ces Jeux repartent chez elles.

Mais ces personnes, qu’en d’autres temps l’on appelait des « pêcheurs en eaux troubles », n’ont pas compris que la confiance replacée en notre pays est trop forte pour que cela suffise à faire fuir des personnes décidées à venir communier avec nous autour du sport et de la culture. Des Chefs d’Etat amis ont aussi fait le déplacement d’Abidjan, pour nous marquer leur solidarité.

Que la sagesse nous habite et que nous retrouvions nos instincts d’Ivoiriens pour taire nos différends et réserver le meilleur accueil à nos hôtes et offrir au monde entier des Jeux d’une qualité inégalée. D’importants moyens ont été déployés pour assurer la sécurité de ces Jeux. Cependant, que tous les Ivoiriens et autres habitants de ce pays restent vigilants pour contrecarrer tous les plans visant à faire échouer cette fête.

Le top départ a été donné hier en fin de journée et nous sommes donc partis pour dix jours d’une fête sportive et culturelle qui s’annonce belle. Saluons les organisateurs et notre gouvernement qui ont tout mis en œuvre pour que notre pays soit à la hauteur de l’engagement qu’il a pris en acceptant d’organiser ces Jeux.Et que nos visiteurs nous pardonnent d’avance les inévitables ratés qu’ils constateront.

Pour ce qui est de nos problèmes internes, faut-il rappeler que point n’est besoin d’utiliser des armes pour les régler ? Nous supposons que l’objectif recherché par les assaillants de la soirée de mercredi et des jours d’avant est de déstabiliser le pouvoir. Soit ! Mais pour quel gain ? Cela avait été tenté entre 2011 et 2013, sans succès.

Cette fois-ci, nous supposons qu’il s’agit de revendications de personnes qui pensent que l’utilisation des armes est la voie la plus rapide pour obtenir le paiement de ce qu’elles considèrent comme une dette à leur égard. Si en janvier et mai derniers le gouvernement a cédé devant de tels moyens de revendications pour respecter une parole donnée et préserver la paix sociale, il faudrait cependant veiller à ne pas trop tirer sur la corde, car à force de le faire, elle finit par se casser.

Et les personnes qui utilisent cette méthode devraient savoir que le divorce entre elles et le peuple est totalement consommé. Parce qu’elles ont ignoré que nous sommes au pays d’Houphouët-Boigny dont Alassane Ouattara est l’un des plus fidèles disciples ; Houphouët-Boigny qui a fait du dialogue son arme favorite pour régler tous les conflits.

En dehors des conflits comme ceux créés par les prétendus mutins et les démobilisés, c’est cet instrument du dialogue que nous devrions utiliser pour régler tous nos autres différends politiques. Surtout lorsqu’ils surgissent dans la même famille politique.N’oublions pas la devise de notre pays qui est : union, discipline, travail.

Dans la situation actuelle, retenons surtout le premier mot qui est « union ». Rester unis, quoi qu’il arrive. Il n’existe aucune famille au sein de laquelle l’on ne se dispute pas de temps en temps. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est cette famille qui a ramené la paix et le progrès dans notre pays. Gardons toujours en mémoire que c’est la désunion de cette famille qui a plongé notre pays dans le chaos, et c’est lorsqu’elle a retrouvé ses esprits et ses idéaux, à savoir ceux de l’houphouétisme, que le pays a renoué avec cette croissance spectaculaire sous la direction du Président Ouattara.

Quels que soient nos désaccords passagers, aucune alliance autre que celle-là ne peut faire avancer notre pays. Rappelons-nous les alliances Fpi-Rdr au temps du Front républicain, Fpi-Pdci peu avant l’élection de 2000 et qui ont été autant d’échecs et de régressions. La seule alliance qui ait été bénéfique à notre pays est celle des partis membres du Rhdp.

Nous assistons aujourd’hui au choc de certaines ambitions, à des suspicions légitimes ou non, à des dérapages verbaux, à des rencontres inopportunes ou du moins considérées comme telles, à des sanctions… A-t-on besoin de rappeler que c’est lorsque le mur se lézarde que les araignées et autres insectes s’y infiltrent très facilement? Devons-nous nous étonner que les tentatives de déstabilisation se produisent justement maintenant, parce que l’on sait que la famille régnante est divisée ?

Apaisons donc nos cœurs et retrouvons-nous pour régler nos contentieux loin des regards, dans le calme de nos petits matins et dans le respect de nos traditions. Profitons justement des Jeux de la Francophonie pour retrouver notre sérénité afin d’affronter demain nos défis dans le respect des principes de l’houphouétisme.

La bataille de l’émergence est loin d’avoir été gagnée. Ré-unissons-nous autour de notre chef Alassane Ouattara, et que la fête de la Francophonie marque le départ d’un nouveau deal entre nous Ivoiriens, sous le sceau de la paix des cœurs, pour la mise en application des deux autres mots de notre devise, à savoir la discipline et le travail.

Venance Konan